Archives de catégorie : Changement climatique

Un rayon de soleil au jardin partagé du plateau

Après des dégradations qui l’avaient mis à mal et découragé jardinier-es et habitué-es, le jardin partagé du Plateau, dit « la plage arrière », a retrouvé le soleil! Grâce notamment à l’intervention de Léonard Nguyen Van Thé, un jardinier qui fait partie des Serres volantes (association installée dans le parc Maurice et Josette Audin). L’accès sur la rue Louise Michel a été débroussaillé et un portail sculpté par Arnaud Ohl, a été installé. Du coup, on voit tout le jardin depuis la rue ce qui donne une belle perspective! Et si la connexion des initiatives, des associations et des habitant-es était l’avenir de Bagnolet?

Eau en commun

Eau en commun

Problématique discrète de nos vies quotidiennes, la gestion de l’eau et de ses infrastructures sont des questions primordiales dont on ne pense plus systématiquement les très nombreuses implications pour nos territoires et nos modes de vies communes. Peu visibles, les réseaux de traitement et de distribution des eaux jouent un rôle structurant sur la politique locale et sont au cœur de très nombreux enjeux. Leur gouvernance constitue dès lors un cas particulièrement intéressant pour observer les modalités de gestion d’un commun à l’échelle municipale.

Lire ici le dossier de Politiques des communs

Une nouvelle cour Oasis plus verte et plus fraîche

Inauguration jeudi 6 février du premier espace Oasis de Seine-Saint-Denis au collège Langevin-Wallon de Rosny-sous-Bois. Reportage à l’ombre « d’un jardin extraordinaire ». Un exemple qui doit nous inspirer pour la future reconstruction du collège Travail à Bagnolet.

« Elle est trop belle maintenant cette cour, on se sent plus apaisés à côté de la nature » se félicite Denis, un jeune éco-délégué de 12 ans. Les collégien·ne·s ont vu leur espace de récréation se métamorphoser de manière spectaculaire en quelques mois. Le nouvel aménagement fait la part belle aux espaces verts avec deux mares pédagogiques, des bacs à plantation, un pierrier et une trentaine d’arbres et d’arbustes qui parsèment la pelouse.

Un projet novateur à l’épreuve de la canicule

Les agent·e·s du Département ont végétalisé et agrandi cette cour, qui gagne 300 m2 supplémentaires grâce à la récupération d’une parcelle le long du chemin de fer.
« Nous avons amélioré la perméabilité du sol grâce à des pavés drainants au milieu du bitume qui laissent pénétrer la pluie dans le sol » explique Dominique Jubin, responsable opérationnel du pôle Aménagement et Développement durable. « Nous avons aussi inversé le sens de la pente afin que les eaux ruissellent vers les zones où sont les plantations ».
Grâce à ce dispositif innovant, les 503 élèves pourront profiter d’un îlot de fraîcheur lors des chaudes journées d’été ou en cas de canicule, dans l’esprit des « Engagements pour l’égalité environnementale face à l’urgence climatique » votés en 2019 par le Département.
D’autres aménagements ont également permis d’améliorer le cadre de vie des collégien·ne·s : des bancs en bois ont été installés ainsi que des accès pour les personnes à mobilité réduite. Des arbustes ont par ailleurs été plantés au fond de la cour pour créer un écran visuel et acoustique qui atténuera l’incidence du passage des RER.

Une biodiversité reconstituée

Les élèves se sont très vite approprié les lieux et s’emploieront à régénérer les milieux naturels par le biais d’ateliers pédagogiques. Encadré·e·s par un professeur de Sciences de la Vie et de la Terre, ils·elles ont d’ores et déjà installé des nichoirs, des composts et les plus motivé·e·s bêcheront des arbres fruitiers et des légumes dans les bacs en terre de la cour.

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« Nous ne nous interdisons pas de faire venir de petits animaux comme des grenouilles ou pourquoi pas un poulailler dans les prochaines années… » confie malicieusement le principal de l’établissement Hugues Poirier.
De leur côté, les éco-délégué·e·s et les adolescent·e·s membres du Club nature bouillonnent de projets environnementaux qui enthousiasment l’équipe pédagogique : création d’un arboretum (avec de petits panneaux pour chaque arbre), plantation d’herbes aquatiques, installation d’une escargotière…

Conçu à titre expérimental, ce modèle de cour végétalisée sera reproduit en 2020 dans cinq établissements de Seine-Saint-Denis, à savoir les collèges Robespierre à Épinay-sur-Seine, République à Bobigny, Évariste-Galois à Sevran, Jean-Moulin à Montreuil et Pierre-de-Ronsard à Tremblay-en-France. Plus de 3600 jeunes Séquano-Dionysien·ne·s vont ainsi bénéficier dans les prochains mois d’un verdissement et d’un embellissement de leur cadre de vie. « Cela rajoute du bonheur » glisse Mathieu, 13 ans, avec un sourire mutin.

Un enfant, un arbre !

Stéphane Troussel a profité de l’événement pour annoncer le lancement de l’opération Un bébé = un arbre. Celle-ci permettra à tous les parents ayant mis au monde un enfant après le 1er mai 2020 de parrainer la plantation d’un arbre sur le territoire. 28 000 arbres devraient ainsi être bientôt plantés, l’équivalent du nombre annuel de naissances en Seine-Saint-Denis.

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Crédit-photo : Daniel Ruhl

Paris va subventionner les agriculteurs pour améliorer la qualité de l’eau du robinet

Pour la première fois, une ville française va aider financièrement les agriculteurs qui utilisent moins de pesticides et d’engrais. La Commission européenne a donné son feu vert. Une très bonne nouvelle pour l’eau et pour les Parisien-nes, de l’écologie en actes!

C’est une première en France. La Ville de Paris s’apprête à verser des aides aux agriculteurs qui exploitent des terres situées dans ses zones de captage d’eau et font un effort en matière d’environnement, par exemple en utilisant moins de pesticides. Objectif : améliorer la qualité de l’eau du robinet qui, dans la capitale, provient pour moitié de sources souterraines. Le projet a été validé le 13 janvier par la Commission européenne.

« Si on peut agir pour que l’eau soit plus pure dès le départ, c’est mieux que d’avoir à la traiter ensuite, non ? », plaide Célia Blauel. L’adjointe écologiste qui préside la régie municipale Eau de Paris est très fière du lancement de ce dispositif, qui tombe politiquement à point, à un mois des élections municipales. Dernière action notable de la maire Anne Hidalgo durant ce mandat, cette création est en phase avec ses nouvelles promesses d’agir pour une alimentation de qualité.

Lire l’article complet ICI

Avancée pour l’eau

La tribune des élus Écolos solidaires dans le Bajomag de février

Ça y est !  L’ingénieur en chef chargé de préparer le passage à la gestion publique de l’eau a été recruté par Est Ensemble. Cette avancée est la conséquence directe de la votation citoyenne organisée en juin dernier à Bagnolet et dans plusieurs communes du territoire. Deux grandes missions liées à la sortie définitive du SEDIF et au passage en régie de distribution lui sont confiées. En effet, dès le 1er juillet 2020, à la fin de la convention liant encore Est Ensemble et le SEDIF, le territoire devra reprendre la gestion du contrat avec le délégataire Veolia jusqu’au 31 décembre 2022, date de la fin du contrat. Dans cette période, Est Ensemble devra aussi assurer la maîtrise d’ouvrage des travaux de dévoiement des réseaux liés au tramway et aux JO. Enfin Est Ensemble devra se préparer au passage opérationnel en régie de la distribution à partir du 1er janvier 2023. Cela nécessite de faire auparavant des choix sur le type de régie et ses modalités de fonctionnement et de négocier avec le SEDIF la répartition des biens, de la dette et du personnel.

D’ores et déjà, les études réalisées pour Est Ensemble montrent que la régie territoriale permettrait de réaliser des économies substantielles par rapport au SEDIF : la distribution et la facturation de l’eau revient à 0,58€/m3 avec le SEDIF, elle reviendrait à 0,34€/m3 avec la régie territoriale, soit une économie de 41% !  Pour que cette économie se retrouve dans la facture des usagers et ne soit pas annulée par d’autres postes (achat d’eau en gros, travaux), il faudra continuer à faire entendre notre voix !

Le temps de vivre

Du temps pour soi et pour les autres. Prendre le temps. Ralentir et se ressourcer. Relier les un.es aux autres. Renouer avec l’humanité et avec la vie, la Nature. Ce sont nos vœux pour l’année qui s’engage.

N’est-ce pas l’exacte intersection de la question sociale et de la question écologique? Au XIXe et au XXe siècle, la réduction du temps de travail a fait émerger le mouvement ouvrier. Aujourd’hui l’urgence est de stopper la course à l’enrichissement de quelques-uns (en 2019, les 500 personnes les plus riches de la planète ont vu leur fortune augmenter de 25%, soit de 1.070 milliards d’euros, selon le Bloomberg Billionaire Index) et à la destruction de la vie sur Terre que montre de façon effroyable la tragédie australienne. Derrière la réforme des retraites que veut imposer envers et contre tout le président Macron, il y a aussi l’absurdité qui consiste à vouloir augmenter le temps de travail sur une vie alors que nous avons toutes les raisons de le réduire drastiquement.

La ville est un des lieux possibles de résistance et de transformation, ce qui nous motive pour remettre en question et repenser le développement urbain à l’occasion des élections municipales. Sous une pression immobilière effrénée liée à la métropole du Grand Paris, Bagnolet s’est encore densifiée ces dernières années, ce qui engendre de nombreuses nuisances pour tou-tes les habitant-s. Il faut revenir à un projet de ville à taille et à rythme humains et reconnecté à la Nature.

Ce qu’illustrent nos propositions pour Bagnolet :

– transformer le moratoire actuel en arrêt de tout nouveau programme immobilier densificateur ; décider que notre ville a atteint avec les constructions actuelles un nombre maximal d’habitant-es et qu’elle n’ira pas au delà;

– développer tous les services publics pour répondre aux besoins des nouveaux arrivant-es et de l’ensemble de la population ;

– construire un projet politique autonome de ville, avec et pour les habitant-es ;

Plusieurs projets concrets seront les indicateurs de cette volonté :

– relier les 7 quartiers de Bagnolet via le Bajobus ;

– préserver la Bergerie à son emplacement actuel;

– requalifier la zone de l’Échangeur.

La guerre qui vient?

On ne peut évoquer les espoirs de 2020 sans évoquer une crainte majeure, « la guerre qui vient » comme l’écrit Edwy Plenel dans Médiapart : « Exécuté sur ordre de Donald Trump, l’assassinat du général Qassem Soleimani, haut dirigeant militaire iranien, est un pas de plus vers l’abîme guerrier. Si l’avenir n’est jamais écrit, comment ne pas voir que la puissance américaine met en péril le monde par son comportement d’État voyou, piétinant le droit international ? La France s’honorerait à le dire haut et fort. » (Lire l’article complet ici) Un vœu que nous partageons.