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À Bagnolet, municipalité et associations, main dans la main

À Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, l’isolement des personnes âgées et la pauvreté ajoutent l’urgence humanitaire à la crise sanitaire. La municipalité s’est mobilisée pour distribuer repas et masques, en partenariat avec de nombreuses associations de quartier. Reportage d’Antoine Peillon dans La Croix.

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L’écologie bien ancrée en banlieue et en Île-de-France

Un article paru dans Libération le 9 février 2020* citant EELV, pointait que les « écolos » étaient « hors sol » en banlieue et que les militants manquaient loin des centres des grandes villes. Pour autant, l’écologie en banlieue, proche et lointaine, ne peut se résumer à ce constat. Nos villes et territoires d’Île-de-France fourmillent d’initiatives et d’acteurs de terrain qui se battent pour donner un peu d’air et un peu de vert aux habitants de nos territoires, carencés en la matière.  Nous souhaitons vous raconter d’autres histoires et affirmer la nécessité de faire un pas supplémentaire pour mettre en oeuvre un véritable tournant social et écologique, à une échelle nouvelle, en Île-de-France.

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Un texte de Jean-Claude Oliva, Directeur de la Coordination Eau Île-de-France, candidat sur la liste Bagnolet écologique et solidaire & de Julie Lefebvre, Collectif citoyen et associatif pour la Forêt de Romainville, candidate sur la liste citoyenne Autrement à Romainville.

Hors sol et entre-soi

Campagne, équipe, programme, tout est hors-sol dans la liste de Claire Laurence qui se prétend pourtant écologiste…

Campagne par procuration

Depuis quelques mois, les dirigeants parisiens d’EELV et d’autres personnalités se succèdent à Bagnolet pour prendre la parole lors des réunions publiques . Ce n’est pourtant pas eux qu’on va élire lors des élections municipales. A croire qu’ils sont encore dans la campagne des élections européennes ou déjà dans celle des présidentielles. En fait, c’est pour compenser la faible implantation d’EELV à Bagnolet et la dispersion de ses membres dans trois listes différentes. Et surtout le manque de consistance politique et de légitimité écologiste de Claire Laurence et de ses amis. Et côté Génération S ou Place publique, ce n’est pas mieux: il suffit d’un-e adhérent-e pour avoir le soutien officiel de ces formations, c’est dire leur représentativité! Que feraient-ils s’ils étaient élus? Y aurait-il une délégation spéciale d’EELV Paris qui viendrait gérer Bagnolet à leur place?

Programme: gardarem lou béton!

Claire Laurence et ses amis veulent conserver la dalle Maurice Thorez, un vestige de l’urbanisme sur dalle des années 60, lié au tout automobile, qui a connu pourtant un échec retentissant : difficultés d’accès, sentiment d’insécurité et de danger ont conduit partout à son abandon… En matière d’écologie, on peut sans doute faire mieux que les sols artificiels !

Le programme donne surtout le sentiment d’une méconnaissance de la ville, du territoire et des politiques menées ces dernières années. Dans la proposition N°1, il y a « instaurer un moratoire sur les projets immobiliers ». Or un tel moratoire a été instauré …en 2017 par le maire Tony Di Martino qui depuis a refusé 34 projets immobiliers correspondant à plus de 2000 logements! Toujours dans la proposition N°1, il y a « réviser le PLUI ». Or Est Ensemble vient d’adopter son premier PLUI, après des discussions dans les conseils municipaux et des réunions publiques sans que cela n’intéresse Claire Laurence et ses amis.

« Il est temps que la ville se dote d’un projet éducatif territorial » indique encore dans une pleine page le programme de Claire Laurence. Un projet éducatif territorial a pourtant été voté par le conseil municipal le …25 juin 2015! Bien sûr, il n’est pas parfait et peut être amélioré. Mais il existe bel et bien…

Rien dans le programme sur la Bergerie aux Malassis qui a été maintenue par le maire tout au long du mandat, ceci explique-t-il cela?

Cette méconnaissance générale des réalités de Bagnolet et l’absence d’expérience d’élu local constitue un handicap certain pour « changer la ville ». En partant d’aussi loin, il faudrait plusieurs années, peut-être la durée d’un mandat, pour prendre réellement la mesure des problèmes de Bagnolet et espérer les résoudre. Autant dire que pour répondre à l’urgence écologique, ce n’est pas la bonne voie.

Une équipe monocolore (mais pas verte)

L’équipe présentée dans la brochure-programme (et on peut le supposer la liste) est étonnamment monocolore. Les CSP+ sont surreprésentées, les catégories populaires absentes. Tou-tes habitent au centre ville, à la Dhuys ou aux Coutures. Bref cette liste n’est pas à l’image de la diversité et de la richesse de la population de Bagnolet. Elle n’a aucune légitimité pour imposer « sa vision ». Si l’on veut faire de l’écologie, c’est justement le mode de vie des plus aisés qu’il faut remettre en cause, car c’est les riches qui détruisent la planète comme le montre le journaliste Hervé Kempf.

Fake News – Ex Entreprise Thomet

A Bagnolet, comme dans de nombreuses villes de Seine Saint-Denis, les usines sont parties depuis longtemps mais la pollution est restée!


Certaines candidates voudraient faire croire que la Ville ne prend pas ses responsabilités sur la présence de déchets toxiques abandonnés rue Edouard Vaillant.
Il faut d’abord rappeler que s’agissant d’une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement, seul l’Etat a, en la matière, compétence pour traiter de ces questions. Les services d’hygiène et de santé communaux n’ont d’ailleurs pas le droit d’y pénétrer sans accompagnement des services de l’Etat.

Sur ce sujet, comme sur tous, la Ville a pris toutes ses responsabilités et est même allée au-delà de ses compétences ordinaires.
Il s’agit d’un site anciennement propriété de la société THOMET qui a été mise en liquidation judiciaire.
La Ville a immédiatement saisi la préfecture de la situation et le préfet a enjoint l’ADEME d’intervenir en substitution de l’exploitant.
Par ailleurs, dans le même temps, le Service Communal d’Hygiène et de Santé a mandaté le laboratoire central de la préfecture de police (LCPP) afin de lever tout doute concernant la qualité de l’air intérieur sur et hors site et d’objectiver le risque.
Les concentrations en polluant observées dans l’air intérieur sont sans impact sanitaire attendu pour les occupants des logements contrôlés.
Par ailleurs, la visite d’un certain nombre de logements a conduit la Ville à diligenter des inspections de salubrité au titre des pouvoirs de police spéciale du Maire en matière de lutte contre l’habitat insalubre.
Les conclusions du dernier rapport du LCPP du 23 septembre 2019 sont claires : « Les mesures effectuées du 14 au 21 juin 2019 montrent que les concentrations en tétrachloroéthylène et de trichloroéthylène dans l’air intérieur des logements restent inférieures aux valeurs d’action rapide du HCSP. »

La calomnie et les fausses informations deviennent une habitude pour certains candidats et doivent cesser. Leur pseudo « campagne éthique » n’est qu’un écran de fumée.
Les Bagnoletaises et les Bagnoletais méritent mieux !

Un rayon de soleil au jardin partagé du plateau

Après des dégradations qui l’avaient mis à mal et découragé jardinier-es et habitué-es, le jardin partagé du Plateau, dit « la plage arrière », a retrouvé le soleil! Grâce notamment à l’intervention de Léonard Nguyen Van Thé, un jardinier qui fait partie des Serres volantes (association installée dans le parc Maurice et Josette Audin). L’accès sur la rue Louise Michel a été débroussaillé et un portail sculpté par Arnaud Ohl, a été installé. Du coup, on voit tout le jardin depuis la rue ce qui donne une belle perspective! Et si la connexion des initiatives, des associations et des habitant-es était l’avenir de Bagnolet?

Une nouvelle cour Oasis plus verte et plus fraîche

Inauguration jeudi 6 février du premier espace Oasis de Seine-Saint-Denis au collège Langevin-Wallon de Rosny-sous-Bois. Reportage à l’ombre « d’un jardin extraordinaire ». Un exemple qui doit nous inspirer pour la future reconstruction du collège Travail à Bagnolet.

« Elle est trop belle maintenant cette cour, on se sent plus apaisés à côté de la nature » se félicite Denis, un jeune éco-délégué de 12 ans. Les collégien·ne·s ont vu leur espace de récréation se métamorphoser de manière spectaculaire en quelques mois. Le nouvel aménagement fait la part belle aux espaces verts avec deux mares pédagogiques, des bacs à plantation, un pierrier et une trentaine d’arbres et d’arbustes qui parsèment la pelouse.

Un projet novateur à l’épreuve de la canicule

Les agent·e·s du Département ont végétalisé et agrandi cette cour, qui gagne 300 m2 supplémentaires grâce à la récupération d’une parcelle le long du chemin de fer.
« Nous avons amélioré la perméabilité du sol grâce à des pavés drainants au milieu du bitume qui laissent pénétrer la pluie dans le sol » explique Dominique Jubin, responsable opérationnel du pôle Aménagement et Développement durable. « Nous avons aussi inversé le sens de la pente afin que les eaux ruissellent vers les zones où sont les plantations ».
Grâce à ce dispositif innovant, les 503 élèves pourront profiter d’un îlot de fraîcheur lors des chaudes journées d’été ou en cas de canicule, dans l’esprit des « Engagements pour l’égalité environnementale face à l’urgence climatique » votés en 2019 par le Département.
D’autres aménagements ont également permis d’améliorer le cadre de vie des collégien·ne·s : des bancs en bois ont été installés ainsi que des accès pour les personnes à mobilité réduite. Des arbustes ont par ailleurs été plantés au fond de la cour pour créer un écran visuel et acoustique qui atténuera l’incidence du passage des RER.

Une biodiversité reconstituée

Les élèves se sont très vite approprié les lieux et s’emploieront à régénérer les milieux naturels par le biais d’ateliers pédagogiques. Encadré·e·s par un professeur de Sciences de la Vie et de la Terre, ils·elles ont d’ores et déjà installé des nichoirs, des composts et les plus motivé·e·s bêcheront des arbres fruitiers et des légumes dans les bacs en terre de la cour.

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« Nous ne nous interdisons pas de faire venir de petits animaux comme des grenouilles ou pourquoi pas un poulailler dans les prochaines années… » confie malicieusement le principal de l’établissement Hugues Poirier.
De leur côté, les éco-délégué·e·s et les adolescent·e·s membres du Club nature bouillonnent de projets environnementaux qui enthousiasment l’équipe pédagogique : création d’un arboretum (avec de petits panneaux pour chaque arbre), plantation d’herbes aquatiques, installation d’une escargotière…

Conçu à titre expérimental, ce modèle de cour végétalisée sera reproduit en 2020 dans cinq établissements de Seine-Saint-Denis, à savoir les collèges Robespierre à Épinay-sur-Seine, République à Bobigny, Évariste-Galois à Sevran, Jean-Moulin à Montreuil et Pierre-de-Ronsard à Tremblay-en-France. Plus de 3600 jeunes Séquano-Dionysien·ne·s vont ainsi bénéficier dans les prochains mois d’un verdissement et d’un embellissement de leur cadre de vie. « Cela rajoute du bonheur » glisse Mathieu, 13 ans, avec un sourire mutin.

Un enfant, un arbre !

Stéphane Troussel a profité de l’événement pour annoncer le lancement de l’opération Un bébé = un arbre. Celle-ci permettra à tous les parents ayant mis au monde un enfant après le 1er mai 2020 de parrainer la plantation d’un arbre sur le territoire. 28 000 arbres devraient ainsi être bientôt plantés, l’équivalent du nombre annuel de naissances en Seine-Saint-Denis.

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Crédit-photo : Daniel Ruhl