Le conseil de territoire d’Est Ensemble a adopté une contribution au livre blanc sur la transformation du boulevard périphérique. Ci-dessous l’intervention d’Anne de Rugy au nom du groupe écologie et citoyenneté à Est Ensemble.
Nous nous réjouissons que les maires des communes d’EE aient souhaité apporter une contribution au livre blanc sur la transformation du boulevard périphérique.
En effet, l’enjeu est de taille : les habitantes et les habitants des communes limitrophes sont les premiers touchés par les nuisances associées au boulevard périphérique, héritage d’une époque où la ville devait s’adapter au tout automobile :
-
Pollution de l’air
-
– bruit continuel de jour et de nuit
-
– pollution lumineuse la nuit
-
– difficultés de traversées pour le piéton ou le cycliste.
Enfin, les abords et la traversée créent cette fracture inhospitalière qui contribue à couper Paris des communes limitrophes.
Aujourd’hui, vouloir participer à la réflexion engagée par la mairie de Paris nous paraît très opportun et nous souhaiterions que cette contribution au Livre Blanc acte la participation des communes d’EE et de l’EPT aux décisions futures sur l’avenir et la transformation du boulevard périphérique.
Nous nous réjouissons ainsi que soit posée l’importance pour noter territoire de l’aménagement des Portes, et notamment l’aménagement à venir de la Porte de Bagnolet, la volonté de renaturation et l’intention d’associer les habitants du territoire à cette transformation. Nous considérons également que la transformation du boulevard périphérique ne doit pas être dissociée d’une réflexion sur les autoroutes radiales (A1, A3) ou rocades comme la Francilienne ou l’A86 non pas tant par crainte des reports mais parce que les nuisances sont les mêmes, pollution, bruit, fractures territoriales, abords inhospitaliers.
Nous regrettons cependant que la contribution ne soit pas plus ferme et plus précise dans ses intentions. En effet, il nous semble prioritaire de programmer une transformation séquencée du boulevard périphérique en boulevard urbain apaisé où coexistent différents modes de transport.
Aussi, voici les points que nous aurions aimé y trouver et qu’il nous semblerait utile d’intégrer à nos discussions futures :
Premier point, celui du calendrier phasé pour envisager par exemple une transformation à l’horizon 2030 avec des étapes intermédiaires ;
Deuxième point, envisager des mesures intermédiaires comme la pérennisation de la voie réservée pour les JO de Paris. Elle peut devenir une voie réservée aux véhicules partagés, aux véhicules légers ou encore aux véhicules peu polluants de l’air.
Troisième point envisager une réduction de la vitesse en vue d’atteindre une vitesse maximum de 50 km/h voire de 40 ou 30 km/h selon les voies et les lieux. On connait les effets de la réduction de la vitesse sur le bruit, l’accidentologie, la pollution et les dépenses énergétiques. Une vitesse réduite contribue aussi à fluidifier le trafic : on sait aujourd’hui que la vitesse moyenne est de 38km/h.
Parce que l’avenir du boulevard périphérique engage pleinement l’avenir de notre territoire, nous voterons cette contribution comme un première étape de la nécessaire réflexion collective, en association avec Paris, sur la transformation du boulevard périphérique.