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Imaginer les gestes-barrières contre le retour à la production d’avant-crise

Si tout est arrêté, tout peut être remis en cause, infléchi, sélectionné, trié, interrompu pour de bon ou au contraire accéléré. L’inventaire annuel, c’est maintenant qu’il faut le faire. A la demande de bon sens : « Relançons le plus rapidement possible la production », il faut répondre par un cri : « Surtout pas ! ». La dernière des choses à faire serait de reprendre à l’identique tout ce que nous faisions avant.

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Quelles leçons tirer du premier tour des élections municipales à Bagnolet?

Bien entendu, les circonstances exceptionnelles que nous vivons avec la crise du coronavirus ont conduit à une très forte abstention (61,60%). Mais cela ne rend pas les résultats insignifiants. D’autant plus que l’abstention est forte à Bagnolet (et dans le département) depuis des années: aux municipales de 2014, il y avait 50,81% d’abstention au premier tour et aux élections européennes, 65% en 2009, 68% en 2014 et 57,84% en 2019. Le record absolu d’abstention dans notre ville n’a donc pas été battu ce dimanche…

Pour analyser les résultats, il faut à la fois comparer les pourcentages et les nombres de voix. On peut noter que l’on retrouve le même trio de tête qu’en 2014 : Tony Di Martino, Laurent Jamet et une liste écolo-citoyenne. En 2014, Tony Di Martino et Laurent Jamet étaient ex-æquo à une voix près au premier tour. Cette fois, la liste de Tony Di Martino a creusé l’écart. Tony Di Martino est le seul à progresser à la fois en pourcentage et en nombre de voix par rapport au premier tour de 2014. Il passe de 21,24% en 2014 à 30, 78% en 2020, soit +9,46%. Il passe de 1794 voix à 2075 voix, soit +281 voix. Cela traduit à la fois son bilan de maire et l’élargissement de sa liste aux Écolos solidaires et à la société civile.

Laurent Jamet a fait le chemin inverse, son électorat s’est rétracté. Si son pourcentage passe de 21,25% à 22, 18%, il recule nettement en nombre de voix, passant de 1795 voix à 1495 voix, soit -300 voix. Du coup, l’écart avec Tony Di Martino qui était d’une voix (en faveur de Laurent Jamet) passe à… 580 voix (en faveur de Tony Di Martino) ! On ne peut que le constater, électoralement, l’apport de Raquel Garrido et de LFI est nul. Il ne permet pas au PC de progresser. Étonnante arithmétique politique où 1+1=1 !

Concernant les écologistes estampillés EELV, en pourcentage, Claire Laurence atteint presque le niveau de Mireille Ferri en 2014, 17, 62% contre 17,92%. Mais elle perd un grand nombre de voix, passant de 1514 voix à 1188 voix, soit -326 voix, un recul plus important encore que celui de Laurent Jamet! Elle perd plus d’une voix sur cinq ! Aux européennes, élections comparables on l’a vu pour l’abstention, EELV a obtenu 1371 voix en 2009, 909 voix en 2014 et 1483 voix en 2019. Le nombre de voix de Claire Laurence, 1188 voix, se situe nettement dans la fourchette basse pour EELV dans notre ville. Pourtant la faible participation avantage plutôt EELV car ses électeurs, de par leur profil sociologique, CSP+, votent davantage que les catégories populaires, mais cela n’a pas profité à Claire Laurence…

Les résultats d’EELV au niveau national sont mitigés: ils sont bons voire excellents quand EELV joue la carte de la dynamique et de l’union à gauche comme c’est le cas à Grenoble ou à Bordeaux, ou encore à Lyon, face au maire sortant Gérard Collomb passé du PS à LREM. Mais les résultats sont souvent médiocres quand EELV joue en solo contre la gauche, comme à Paris (10,8%) et encore plus à Marseille (8,94%) alors qu’une candidate ex-EELV arrive en tête avec une liste d’union de la gauche… A Montpellier, aucune des quatre listes EELV ou ex-EELV ne franchit non plus la barre des 10%!

Pour en revenir à Bagnolet, il faut remarquer aussi le résultat de la liste citoyenne conduite par Edouard Denouel qui obtient 13,68% et 922 voix. Elle se situe dans les mêmes eaux que Dynamique citoyenne en 2014 qui avait obtenu 10,40% et 879 voix.

Enfin le score de la liste de Philippe Renaudin associant LREM et la droite toutes tendances confondues est étonnamment bas: avec 8,41% (et 567 voix), la droite ne sera pas présente au 2e tour et au conseil municipal de Bagnolet! Jacques Nio (LR-UDI) avait obtenu 10, 23 % et 864 voix en 2014…

Le report du 2e tour laisse maintenant à tou-tes le temps de la réflexion …

Fier d’être avec Tony

Il est bien naturel de conclure la campagne humaine et chaleureuse que nous avons mené ensemble en s’arrêtant sur notre tête de liste, Tony Di Martino.

Jusqu’à présent j’ai tenté de montrer la démarche, les raisons qui ont conduit notre groupe écologiste à constituer avec Tony Di Martino, le PS, le PRG, Génération Ecologie et de nombreux-ses citoyen-nes, la liste de rassemblement Bagnolet écologique et solidaire.

Pour certain-es de nos adversaires , il n’y aurait que des questions de personnes et pas de choix politique à faire à l’occasion des ces élections. (C’est bien commode quand on n’a pas grand chose à dire sur ce qu’on veut faire, et qu’on ne veut surtout pas dire avec qui… ) Et Tony Di Martino ne serait pas assez bien pour elle-s ou pour eux.

J’entends du mépris pour notre maire parce qu’il n’est que de Bagnolet. Parce que son parcours politique et personnel s’est effectué pour l’essentiel dans notre ville.

Je crois au contraire qu’il s’agit du point fort de Tony Di Martino. Il est d’ici et il connaît tout le monde. Autre point fort, il ne connaît pas seulement les personnes mais aussi les dossiers. Il sait parler aux gens, à tous les gens, quelle que soit leur catégorie sociale ou leur quartier, et il sait de quoi il parle.

Pas étonnant que la liste Bagnolet écologique et solidaire qu’il mène, soit elle aussi représentative de Bagnolet, avec des personnes de tous les quartiers, de tous les âges, des militant-es politiques de gauche, socialistes et radicaux, des écologistes, et de nombreux-ses citoyen-nes, des élu-es expérimentées et des nouvelles-aux venu-es pour un mandat politique local.

Enfin si Tony Di Martino est pugnace et combatif, il sait aussi écouter et tenir compte de ce qu’on lui dit. Nous en avons recueilli de très nombreux témoignages durant cette courte campagne électorale. N’est-ce pas au fond ce qu’on attend d’un maire? Et pour tout vous dire, si ce n’était pas le cas, si je n’avais pas fait moi-même l’expérience, tout au long des six ans du mandat écoulé où j’étais dans l’opposition, de son ouverture d’esprit, je ne serais probablement pas là aujourd’hui.

Je ne vous en dit pas plus, je vous donne rendez-vous le 15 mars.

L’écologie bien ancrée en banlieue et en Île-de-France

Un article paru dans Libération le 9 février 2020* citant EELV, pointait que les « écolos » étaient « hors sol » en banlieue et que les militants manquaient loin des centres des grandes villes. Pour autant, l’écologie en banlieue, proche et lointaine, ne peut se résumer à ce constat. Nos villes et territoires d’Île-de-France fourmillent d’initiatives et d’acteurs de terrain qui se battent pour donner un peu d’air et un peu de vert aux habitants de nos territoires, carencés en la matière.  Nous souhaitons vous raconter d’autres histoires et affirmer la nécessité de faire un pas supplémentaire pour mettre en oeuvre un véritable tournant social et écologique, à une échelle nouvelle, en Île-de-France.

Lire l’article complet

Un texte de Jean-Claude Oliva, Directeur de la Coordination Eau Île-de-France, candidat sur la liste Bagnolet écologique et solidaire & de Julie Lefebvre, Collectif citoyen et associatif pour la Forêt de Romainville, candidate sur la liste citoyenne Autrement à Romainville.

Pour l’égalité des droits de toutes et tous, pour une citoyenneté de résidence


La Fraternité est une valeur fondamentale de la République. A ce titre, notre pays a  le devoir de donner de nouveaux moyens d’expression à ceux qui prennent part, au quotidien, à la vie de la Cité, qui contribuent à son développement et qui respectent ses lois. 
Un appel d’élus locaux.

La France est une terre d’accueil qui se doit de tenir compte des attaches créées, par-delà la nationalité, par ceux qui y vivent depuis des années, parfois depuis des décennies.

Nous devons reconnaître un nouveau type de citoyenneté. Un nouveau type de citoyenneté qui permette à chacun dans nos territoires de participer à la vie démocratique, de s’exprimer, de dire son opinion ; nous devons permettre à tous de voter.

Ce droit constitue incontestablement un facteur de renforcement de la cohésion sociale.

Son adoption mettrait un terme à des asymétries choquantes entre les étrangers non européens, qui sont parfois résidents de longue date sur le sol français, et les étrangers communautaires, disposant eux, sans condition de durée de résidence, du droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales.

Ce combat s’inscrit dans le sillage des appels lancés régulièrement depuis les années 1980 par des associations antiracistes institutionnalisées, tels la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) ou le Mouvement contre le racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), ou SOS Racisme, et de la mise en place, dans de nombreuses municipalités, de dispositifs d’associations des résidents étrangers à la vie locale.

La France pour continuer à affirmer son attachement aux valeurs d’égalité, de démocratie et de citoyenneté, elle doit engager un pas de plus pour l’égalité, pour une citoyenneté de résidence pleine et entière !

Un pas d’égalité utile à la société, c’est reconnaître la personne comme citoyen à part entière.

La vie locale est un lieu essentiel de la démocratie et de l’exercice de la citoyenneté.

Il n’existe aucune raison pour que toutes celles et tous ceux qui résident dans nos communes n’y participent pas de façon égale. Pourquoi et comment accepter encore longtemps que des habitantes de nos villes, usagers des services publics, contribuables/contributeurs aux finances de la commune ne puissent pas voter, exprimer leurs avis par le vote sur les politiques locales et les choix d’investissements ?

Voter, c’est se responsabiliser, et dire non à l’enfermement dans les marges.

Nous avons le devoir de construire ensemble la France de demain fondée sur des valeurs indivisibles de dignité humaine, de liberté, d’égalité et de solidarité.

Nous appelons les élues à réinscrire dans l’agenda politique ce beau combat pour l’égalité, pour une citoyenneté de résidence pleine et entière !

 Les premiers signataires :

– Halima Menhoudj, Adjointe au Maire de Montreuil

– Ibrahim Dufriche-Soilihi, 1er Adjoint au Maire de Montreuil

– Mehdy Belabbas, Adjoint au Maire d’Ivry

-Bally Bagayoko, Adjoint au Maire de Saint-Denis

-Daouda Keita, Adjoint au Maire de Bagnolet

-Claude Wohrer, Adjointe au Maire de Bagnolet

– Laurent Ziegelmeyer, Conseiller municipal de Choisy-le-Roi

– Jean-Claude Oliva, Conseiller municipal de Bagnolet

-Michel Léon, Conseiller municipal de Bagnolet

– Hakim Rachedi, Conseiller municipal d’Aubervilliers

-Sonia Pignot, Conseillère municipale de Saint-Denis

Patrick Vassallo, Conseiller municipal de Saint-Denis

Etienne Penissat, Conseiller municipal de Saint-Denis

– Souad M’Tira Hammal, Conseillère municipale d’Aix-en-Provence

– Catherine Bassani, Conseillère municipale de Nantes

– Dienabou Kouyate, Conseillère municipale de Montigny-lès-Cormeilles

– Dominique Poirout, Adjointe au Maire de Rezé etc…