Vite, réduire la vitesse

Le conseil de territoire d’Est Ensemble a adopté un plaidoyer pour l’apaisement des autoroutes, mardi 24 septembre. Lire les interventions de Jean-Claude Oliva et d’Anne-Marie Heugas, au nom du groupe Ecologie et citoyenneté, et voir  le plaidoyer. Les élu.e.s écologistes et citoyen.ne.s proposent de rouvrir le débat au prochain conseil de territoire en vue d’aller plus loin dès 2025.

Ou plutôt 50 Km/h dès 2025!

Intervention de Jean-Claude Oliva

Nous partageons les constats sans appel de ce plaidoyer sur l’apaisement des autoroutes traversant notre territoire. Cet ensemble de voies rapides est source de nombreuses nuisances : coupures urbaines, pollution, bruit, dégradation du cadre de vie, impacts négatifs sur la santé et le bien-être des habitants et habitantes.

Il s’agit d’un sujet majeur de justice (ou plutôt d’injustice) environnementale. Les populations les plus pauvres sont les plus impactées. Quand 42% de la population d’Est Ensemble (180 000 habitants) vit à 500 mètres d’une autoroute, nous pensons qu’il y a urgence à les transformer durablement. 

Aussi nous sommes effarés par la course de lenteur pour ne pas toucher au tout automobile, engagée par la présidente de la région Île-de-France, rejointe par la nouveau ministre des transports. Pour eux, Paris ne pourrait pas décider de réduire la vitesse sur le périphérique. Gageons que les mêmes arguments, nous serons opposés dès lors que nous avancerons concrètement vers la réduction de la vitesse des autoroutes qui traversent Est Ensemble.


Les débats actuels sur la réduction de la vitesse du périphérique rendent plus nécessaire que jamais d’engager une communication grand public d’Est Ensemble, à l’automne 2024, comme le propose le plaidoyer. Je suis persuadé que la population d’Est Ensemble est massivement favorable à l’apaisement et à la transformation progressive des autoroutes en boulevards urbains. Il faut renforcer sa conviction en l’informant et en lui donnant tous les arguments rationnels et scientifiques de cette orientation. Et je salue au passage le travail réalisé dans ce sens par les ateliers autoroutes apaisées d’Est Ensemble.

Un événement entre Porte de Bagnolet et Pont de Bondy est également annoncé par le plaidoyer. Il faut préciser la date et la synchroniser correctement avec la communication de l’automne. Avec le débat sur le Périph, c’est le moment de battre le fer. Ne tardons pas.

Quelques idées pour cet événement :

-une opération escargot avec des cyclistes ;

– mettre la RATP dans le coup en faisant un défilé de bus

– inclure la logistique urbaine : défilés de nouveaux engins légers de logistique urbaine, vélo cargo, petits véhicules électriques,… s’associer avec l’hôtel logistique logé sous la porte de Pantin, ou autres.  

-proposer de magnifier les véhicules légers : faire un appel à une parade de véhicules homologués ou non, inventions diverses, caisses à savon, rétrofutur, etc.  pour promouvoir l’évolution du véhicule individuel. Une déclinaison de la voie réservée aux transports collectifs serait de réserver une voie dédiée aux moins de 500 kg…

Enfin, on pourrait réactiver l’idée (et le réseau) de « la voie est libre » qui a beaucoup pesé pour la désaffection d’une bretelle d’autoroute à Montreuil, il y a quelques années.


Intervention d’Anne-Marie Heugas

Comme souligné par Jean-Claude Oliva, ce plaidoyer, dont nous partageons le constat, pourrait aller encore plus loin et marquer la position claire de nos villes, en faveur de la transformation structurelle des autoroutes sur notre territoire.


Notre groupe souhaite alors que soit rouvert le débat sur son contenu et propose de l’amender, en vue du prochain Conseil de territoire.


Ainsi, nous souhaitons que soit élaboré et mené un scénario conduisant à l’abaissement de la vitesse sur les autoroutes et voies urbaines traversant le territoire à 50 km/h, d’ici 2026 ;


Nous demandons aussi que soit prise une position commune visant à ce que la transformation des grands nœuds infrastructurels (Porte de Bagnolet-Gallieni et le Pont de Bondy), mène à des aménagements en boulevards urbains. Les financements afférents devraient en conséquence être affectés pour réaliser ces ouvrages, comme cela se fait dans d’autres Métropoles ou communes.


Enfin, nous pensons qu’il irait dans le sens de l’apaisement et de la désaturation des axes à grande vitesse, d’intégrer une voie de covoiturage pour 2 personnes ou plus dans la voiture, nommée « VR2+ ».


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