Une punition politique et injuste

Mardi 26 septembre, au lendemain des sénatoriales qui ont vu l’élection surprise d’Ahmed Laouedj en Seine Saint-Denis, le maire de Bagnolet a retiré sa délégation à Edith Félix, maire-adjointe à la voirie, aux mobilités et à l’eau dans la ville, sous prétexte d’un incident survenu le …7 septembre ! Est-ce une punition pour l’engagement de notre groupe en faveur du nouveau sénateur ? On peut se le demander tant la décision du maire est injustifiée. Les Ecolos solidaires expriment leur soutien à Edith Félix et demandent au maire de revenir sur sa décision.

Au lendemain des élections sénatoriales, le maire a-t-il voulu punir le seul groupe qui a affiché publiquement son soutien à la liste citoyenne et non partisane conduite par Ahmed Laouedj ? Ce serait aussi un avertissement pour les élu.e.s de son propre groupe et des autres groupes de la majorité municipale qui ont préféré la liste citoyenne à la liste socialiste, …sans le dire.

L’arrêté du maire pour abroger les délégations de l’adjointe se fonde sur « l’intérêt de la bonne marche de l’administration communale ». C’est un motif très général qui n’est étayé en rien. Il est accompagné d’un long message où le maire fait référence à une dispute avec son adjointe survenue devant le collège Travail le 7 septembre. Cet incident somme toute anodin avait fait l’objet d’un échange de mails : le maire convoquant le jour même la maire adjointe, la maire adjointe refusant le lendemain le rendez-vous. Depuis plus rien, c’est dire si l’affaire est grave !

Que s’est-il passé le 7 septembre ?

Le maire a été interpellé par des parents sur l’état déplorable du collège Travail et sur sa reconstruction. Alors que le maire s’emportait vis-à-vis d’une mère d’enfant, il s’est retourné vers la maire adjointe et a expliqué avec véhémence, en la désignant, que si la reconstruction du collège avait pris du retard, c’est que certains n’étaient pas d’accord avec l’emplacement choisi.

La maire adjointe n’a pas répondu à cette provocation et a tenté de calmer le jeu pour la mère qui était sous le feu des discours du maire.

Celui-ci a surenchéri en assénant qu’il avait décidé qu’il y aurait une pelouse moderne, c’est-à-dire une pelouse hybride, dans le stade. Ce à quoi, l’adjointe a répliqué qu’une pelouse hybride n’avait rien de moderne et que ce qui répondait aux défis de notre temps, c’était le gazon naturel qui ne pollue pas les sols, l’air et l’eau, contrairement à la pelouse hybride qui contient et répand des matières plastiques.

L’incident s’est clos ainsi. Mais le maire veut y voir une « attitude agressive à son égard », « des propos (…) inacceptables et diffamatoires », qui « pourraient constituer des faits d’injure publique ». Il accuse son adjointe d’avoir « hurlé devant des dizaines de personnes ». On est clairement dans le registre du reproche habituel d’hystérie fait aux femmes dès qu’elles osent prendre la parole et contredire l’autorité…

Tout cela a, bien sûr, été démenti et expliqué par l’intéressée dans son message au maire du 8 septembre.

Les seuls éléments tangibles qui restent, ce sont les désaccords politiques sur l’implantation du collège, sur la pelouse de la briqueterie, etc. Mais ceux-ci ne sont pas nouveaux et sont bien connus. Pourquoi vouloir les sanctionner maintenant?

De la bonne marche de l’administration communale

Sur ce point, l’action d’Edith Félix est exemplaire. Elle a mené à bien, contre vents et marées, sans techniciens puis sans directeur de la voirie, la piétonnisation et la végétalisation de la rue Raoul Berton. L’inauguration prévue samedi 30 septembre se fera donc sans la maire adjointe, en guise de remerciement pour son travail… Une inauguration prématurée d’ailleurs, puisque les plantations n’ont pas encore été effectuées dans les noues et que la signalétique n’est pas en place non plus.

Sur la bonne marche de l’administration communale, il y aurait sans doute beaucoup à dire quand on voit trop souvent sanctionner celles qui travaillent et récompenser ceux qui ne font rien.

Retrouver le chemin d’un dialogue apaisé

Les Ecolos solidaires appellent le maire à lever sa punition politique à l’égard d’Edith Félix et à retrouver le chemin d’un dialogue normal dans sa majorité et avec la population.

N’hésitez pas à manifester votre soutien à Edith Félix en lui écrivant directement à  edith.felix (at) ville-bagnolet.fr

 

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