En réaction à une interpellation du candidat Edouard Denouel, le maire sortant l’avoue, sur le stationnement, il s’est trompé et il promet de corriger le tir au prochain conseil municipal le 19 février: mais d’ici là combien d’amendes injustes auront reçu les habitant.es et les professionnel.les de notre ville? Il lui faut revoir d’urgence sa copie sur le stationnement car elle bigrement brouillonne!

Edith Félix, Adjointe de combat, dans la revue Faire écho, faire école

Ce dossier était l’un des tout premiers à être arrivé sur mon bureau d’adjointe à la voirie, aux transports et aux mobilités dans l’été 2020 pour remettre en place un stationnement payant, puisque celui qui était déployé en centre ville n’était plus réglementaire.

Ce sujet est éminemment politique. Il requiert pédagogie pour faire valoir que l’espace public est un commun et que ce commun doit être réaménagé dans nos villes en transition écologique pour plus de justice climatique.

Porter un dossier sous Tony Di Martino est une gageure

L’administration est trop peu nombreuse et surchargée de travail, l’ambiance entre agents est tendue, les cadres craquent et se succèdent, le cabinet spécialisé censé faire une prestation d’accompagnement pour la mise en place du stationnement payant se retrouve à devoir accompagner la ville sur 6 ans au lieu de quelques mois.

Personnellement, j’ai été entravée directement par le maire qui a d’abord mis en doute le fait que le dossier dépende de la délégation de la voirie et des mobilités qui était la mienne plutôt que de celle de la tranquillité publique. Dès lors, plus de rationalité dans le dossier, mais une gestion de compromis non maîtrisés et mal accompagnés par le prestataire qui n’avait plus qu’un pied dans le dossier. Le maire a finalement choisi de m’empêcher ouvertement dès 2023 en me retirant mes délégations par deux fois. Pour finir, il a aussi validé malgré moi des notes que je refusais de valider avant qu’elles ne soient retravaillées, il a donc fait passer les dossiers contre mon gré.

…Jusqu’à ce que je décide de sortir de sa majorité pour clarifier la situation et que je m’engage dans un campagne municipale avec le seul candidat crédible en position de l’emporter contre lui, Edouard Denouel avec Bagnolet Collectif.

A quelques mois des élections, le maire, sûr de lui, n’écoute personne et fait démarrer le contrat de délégation de service public sur environ 900 places de stationnement payant déployées sans concertation. La carte des zones payantes n’a pas été votée ni même présentée en conseil municipal. Les places payantes sont assorties d’un règlement qui peut correspondre à l’hypercentre ville, mais sûrement pas aux zones résidentielles périphériques où elles sont créées.

On se retrouve avec des situations qui compliquent et précarisent la vie de nos concitoyen.nes et des professionnel.les qui exercent sur le territoire. Du marquage au sol, de la verbalisation, mais pas de communication sur les moyens de paiement, pas d’horodateurs, pas de tarifs pour les résident.es ou les professionnel.les qui ont besoin de laisser leur véhicule une journée sans à avoir à se préoccuper de recharger le forfait…

L’exemple d’une rue du quartier du Plateau 

Tout allait bien dans cette rue. Pas de tension particulière sur le stationnement dans cette rue résidentielle limitrophe de Romainville, une ville d’Est Ensemble, notre territoire commun.

Un marquage au sol blanc payant est désormais tracé. Pas d’autre signalisation, pas d’horodateur, les anciens panneaux indiquant un stationnement alterné côté pair une quinzaine, coté impair l’autre quinzaine subsistent même. Le côté pair est à Bagnolet. Le côté impair est à Romainville où la zone bleue implique la présentation d’un disque bleu.

Les Bagnoletais.es se sont prié.es d’aller se garer dans une autre ville. C’est comme ça que Tony Di Martino conçoit la coopération inter-communale!

Notons que le quartier du Plateau est, après le Centre ville le quartier qui a le plus fort taux de stationnement payant avec 46 % du stationnement désormais payant. Pour ce quartier populaire et résidentiel, cela signifie que presque une place sur deux n’est plus utilisable en journée à moins de recharger son forfait toutes les deux heures.

Un acharnement supplémentaire de Tony Di Martino contre son élue à la Voirie et au quartier du Plateau ? Ce sont tous les habitant.es du quartier qui font les frais de l’aveuglement de cet homme. Mais ne faut-il pas être juste lorsque l’on prétend être maire ?

Et les personnes à mobilité réduite?

Pour les personnes à mobilités réduites qui ont un droit à stationner gratuitement, la voiture LAPI identifie sans discriminer les voitures pour lesquelles aucun forfait n’a été payé. Le délégataire avait soutenu que des agents à pieds vérifieraient si les véhicules ainsi identifiés sont utilisés ou non pour des PMR. Est-ce bien le cas ? Pour éviter des erreurs, les personnes à mobilités réduites sont invitées à s’enregistrer en mairie sur le fichier du délégataire.