Romainville: « Nous ne voulons pas d’un corridor pour les camions » 

La mobilisation contre le projet de la société Goodman d’implanter une plateforme de 25 589 m2 à la frontière de Noisy-le-Sec et Romainville ne faiblit pas. Lors d’une réunion du collectif No Goodman ce samedi, décision a été prise de déposer un recours contentieux pour bloquer le projet. Par Elsa Marnette.

« Que ce soit clair : l’objectif du collectif, c’est qu’il n’y ait pas de chantier ici, résume Laurent. Nous ne voulons pas d’un canyon à nuisances sonores et à pollution, nous ne voulons pas d’un corridor pour les camions. » Dans une salle de l’école Langevin de Romainville ce samedi midi, l’heure est à la poursuite de la mobilisation pour le collectif « No Goodman » qui s’est constitué il y a quelques mois, en réponse au projet prévu sur le site Heppner de Noisy-le-Sec.

Sur ce vaste terrain, situé à la frontière immédiate de Romainville, la société Goodman veut implanter un « parc d’activités nouvelle génération dédié aux PME (petites et moyennes entreprises) et PMI (petites et moyennes industries) » sur une surface totale de 25 589 m². Les opposants, qui ont déposé un recours gracieux contre le permis de construire délivré par la mairie de Noisy-le-Sec, le qualifient plutôt d’ « immense plateforme logistique » qui aura des conséquences concrètes sur leur quotidien : un des deux futurs bâtiments sera positionné le long du trottoir de l’avenue Gaston Roussel de Romainville, soit juste en face de plusieurs immeubles d’habitations.

S’appuyant sur les éléments fournis par la société lors du dépôt du permis, les opposants estiment que « cela conduira à ajouter + 528 passages d’utilitaires et + 32 passages de poids lourds, par jour, dans l’avenue ». « Il y a déjà énormément de trafic, c’est hyper dur de circuler, constate Romain, dont l’appartement donne sur le site Heppner. Sans compter la pollution ! J’ai deux enfants de 2 et 4 ans, pour leur santé, ce n’est pas bon. Les balcons sont dégoûtants en quelques jours. » Lui qui a acheté sur plan et emménagé en 2019 n’aurait pas imaginé que cette friche (où se trouvait il y a plusieurs années une station-service) puisse accueillir un tel mastodonte. « Et on n’avait pas notion qu’il y avait des cuves de fioul dans les sous-sols. Imaginez les poussières d’hydrocarbures lorsqu’ils feront les travaux. »

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