Une rencontre sur l’urbanisme à Bagnolet et à Romainville se serait tenue au jardin guinguette de la Dhuys pendant l’été. Nous n’y avons pas été convié.e.s, ni aucun membre de l’équipe municipale non plus. Dommage, car les abricots étaient délicieux, paraît-il. Les propos tenus étaient moins amènes, selon un article d’Hélène Zanier dans le blog Bagnolet en vert…
Pierre Vionnet, conseiller municipal d’opposition, aurait doctement expliqué que « les dernières écoles construites datent des mandatures Mongeau (l’école Francine Fromond en centre-ville) et Everbecq (le groupe scolaire Joliot-Curie à la Dhuys) ; depuis l’élection de Di Martino, aucune école neuve n’a été construite, alors que les urgences se multiplient (effondrement de l’école Langevin, problèmes multiples à Jaurès, saturation de Ferry…) » (lire ici )
Sur le chemin de l’école
Notons pour ceux qui ont la mémoire courte que ces urgences ne datent pas d’hier. Au début des années 2000, les parents FCPE avaient organisé un « rallye des écoles qui se déglinguent » qui passait par les écoles Langevin, Jaurès, Ferry et Joliot-Curie (reconstruite depuis). Des fissures importantes existaient déjà dans l’école Langevin, des témoins avaient été mis en place pour surveiller leur élargissement et évacuer l’école si nécessaire. Des problèmes multiples étaient déjà signalés à Jaurès (chute de morceaux de béton dans la cour) et un algeco avait été mis en place pour accueillir les enfants en maternelle. Pendant tout le premier mandat de M. Everbecq (2002-2008), aucune école ne fut pourtant construite malgré les demandes pressantes des parents. Il y a donc en matière scolaire un héritage de la gestion communiste qui est particulièrement désastreux et difficile à rattraper dans notre ville.
Lors du second mandat de M. Everbecq, l’école Joliot-Curie fut effectivement reconstruite. Ce projet a été l’objet de nombreuses critiques, notamment des parents, sur sa taille. Par son coût qui a explosé, il a contribué, avec la reconstruction de l’hôtel de ville, à la chute finale du dernier maire communiste de Bagnolet…
Pendant le premier mandat de Tony Di Martino, l’école Pêche d’or devait être reconstruite avec, sur la même parcelle, deux immeubles de logement. Ce projet immobilier a été remis en cause par les écologistes en particulier. Son abandon a été acté dans le programme municipal de Bagnolet écologique et solidaire. Qui s’en plaindra ? Assurément pas celles et ceux qui sont contre le tout béton. Maintenant, bien sûr, il faut reconstruire l’école Pêche d’or, mais là, M. Vionnet n’est plus d’accord! Il s’oppose au projet bien avancé de la municipalité au nom d’un hypothétique « projet alternatif » qui installerait les enfants dans une école provisoire et reporterait la reconstruction de plusieurs années. Et mettrait à mal la suite de l’ambitieux programme de réhabilitation des locaux scolaires de la municipalité.
En effet, Tony Di Martino et l’équipe municipale actuelle mettent les bouchées doubles avec la reconstruction du groupe scolaire Langevin et la construction d’une nouvelle école en centre ville, prévues entre 2023 et 2025, pour rattraper justement le retard historique de Bagnolet en matière de locaux scolaires.
Bagnolet et Romainville, même combat
Concernant l’immobilier, la fable selon laquelle Bagnolet continuerait à bétonner tandis que Romainville résisterait aux promoteurs, ne tient pas davantage la route. C’est à Bagnolet qu’il y a un moratoire sur l’immobilier depuis 2017. Bien sûr, cela ne concerne pas les projets qui ont été lancés avant, comme ceux mentionnés dans l’article de Bagnolet en vert. La vente du terrain à Coffim date d’avril 2016, par exemple. D’ailleurs, un article de Bagnolet en vert en atteste! (lire ici) C’est le cas aussi du projet Bouygues de l’avenue Gambetta. L’ancienne maire de Romainville, Mme Valls a obtenu en 2015 la palme du maire bâtisseur et a poursuivi sur cette lancée jusqu’en 2020! Elle a tenté, en 2018 encore, avec le soutien de la région Île-de-France de raser la forêt de Romainville pour faire place nette à des projets immobiliers. La nouvelle équipe municipale de Romainville menée par François Dechy prend un tout autre chemin et nous en réjouissons. Car il va dans le même sens que celui pris par Bagnolet depuis 2017 avec le moratoire immobilier. Bagnolet et Romainville se retrouvent maintenant au coude à coude à Est Ensemble pour faire avancer une autre vision de l’aménagement urbain en Seine Saint-Denis.
Pour mémoire, voici la tribune que j’ai cosigné à la veille du second tour des municipales avec Julie Lefebvre, devenue conseillère municipale de Romainville et première vice-présidente d’Est Ensemble.
La vente à la découpe de la Seine-Saint-Denis et de la banlieue, ça suffit !