Quand la température monte…

Il fait très chaud: c’est le moment de réfléchir à la place de l’eau dans notre ville. Voici la tribune d’Edith Félix, maire adjointe en charge de l’eau dans la ville,  dans le Bajomag de juillet-août.

Edith Félix et Brigitte Delaperelle, devant la fontaine à l’angle des rues Lénine et Sadi Carnot.

C’est une première : deux fontaines-brumisateurs ont été installées pour l’été à Bagnolet par Eau de Paris. L’une se trouve rue Robespierre, devant la Butte aux pinsons, l’autre à l’angle des rues Sadi Carnot et Lénine. Installées sur des bouches d’incendie, elles permettent de se désaltérer et de rafraîchir l’air ambiant par la brumisation. Une expérimentation à mettre au compte des nouvelles relations partenariales entre Est Ensemble et Eau de Paris qui commencera à alimenter le territoire en eau potable le 1er janvier 2024.

L’eau est une alliée précieuse pour combattre le réchauffement climatique en ville. Encore faut-il la laisser s’infiltrer dans le sol, s’évaporer et rafraichir l’air, la laisser sur place au lieu de tout imperméabiliser et de l’évacuer rapidement dans le tout-à-l’égout. C’est une des raisons pour lesquelles nous refusons de voir le terrain de Rugby (qui doit être déplacé avec la reconstruction du collège Langevin Travail à la Briqueterie) se transformer en pelouse synthétique et imperméable. La pelouse synthétique absorbe la chaleur et la restitue ensuite la nuit, créant un îlot de chaleur devant le collège et pour tout le voisinage. Au contraire, il faudrait remplacer au moins une des pelouses synthétiques très dégradées du stade des Rigondes par du gazon.

Autre exemple, la débitumation de la cour d’école Cotton Travail est un premier pas positif qui doit s’accompagner de la récupération des eaux de toitures de l’école Cotton et de leur infiltration-évaporation sur place. Le nouveau projet pour la rue Raoul Berton doit aussi traiter la question de l’eau.

Bref tous les aménagements urbains doivent maintenant prendre en considération l’eau : pas un cm2 ne doit plus être imperméabilisé, pas une goutte d’eau de pluie supplémentaire ne doit être évacuée dans le réseau d’assainissement. C’est à cette condition que notre ville restera vivable dans les prochaines décennies.

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