Echange sur l’Échangeur

Le 2 décembre, dans la salle du Conseil Municipal de Bagnolet, le public était au rendez-vous pour une réunion de présentation des différents scénarii qui permettront à la porte de Bagnolet de devenir un quartier plus calme, plus vert et plus vivable.

Ce grand aménagement urbain, né dans les années 1960-70 donnait la part belle au tout automobile, à l’époque des trente Glorieuses. C’était il y a 50 ans. Un autre siècle, une autre époque.

Cette infrastructure est devenue à présent une source de nuisances majeures pour tous les habitants de l’Est parisien et particulièrement pour les Bagnoletais :

-35 000 habitants directement concernés (à Bagnolet et à Paris).

-300 000 véhicules par jour sur l’échangeur.

-25% de particules fines en trop dans l’air par rapport aux normes.

-10 décibels au-delà du seuil sonore légal.

-85% de sols non perméables.

-des infrastructures fatiguées.

C’est l’un des lieux les plus bétonnés, pollués et saturés d’Europe !

En 2021, face à l’urgence écologique et sanitaire, nous sommes tous conscients qu’on ne peut plus continuer ainsi. Les pouvoirs publics – Est Ensemble, la Ville de Bagnolet et la Ville de Paris – ont décidé d’agir.

La réunion publique du 2 décembre faisait suite à un diagnostic établi en 2020/2021, lui-même issu de différentes études, à l’échelle métropolitaine ou parisienne, à l’échelle de la Porte de Bagnolet et de Montreuil et à l’échelle du Pôle Gallieni. Plusieurs réunions publiques et sur sites, des ateliers de travail et des enquêtes en ligne, ont été organisés afin de faire participer la population.

La réunion présentait au public l’avancée du projet, qui est à présent dans une phase de scénario. Vous pouvez retrouver tous les éléments sur le site https://www.portedebagnolet-gallieni.fr/ en cliquant sur l’onglet « scénario » puis dans le pavé « pour en savoir plus » où vous trouverez la présentation complète de la réunion du 2 décembre et des dessins illustrant l’ambition du projet.

Celui-ci permettra des voies de circulations plus douces entre Bagnolet et Paris, des espaces plus respirables, plus de nature pour notre santé et un lieu de vie et de rencontre agréable et accessible.

Le chantier est vaste : il est prévu de se terminer en 2035 !

Concrètement, trois ou quatre premières réalisations devraient voir le jour d’ici trois ou quatre ans.

Les questions et réflexions du public ont été nombreuses, souvent constructives, soulevant parfois des inquiétudes sur la durée du chantier si on doit enfouir l’autoroute, et sur l’impact de la circulation dans les villes alentours. Le coût d’un tel chantier sera-t-il finançable ? Ne vaudrait-il pas mieux réduire le nombre de voies de l’autoroute, ainsi que la vitesse, comme cela sera fait prochainement sur le périphérique ?

La place de la voiture doit forcément diminuer dans le Grand Paris, pour favoriser les mobilités douces, les transports en commun. Des mesures vont être prises, comme l’obligation pour les poids lourds qui arrivent de l’A3 pour rejoindre l’A6 de prendre l’A86 ; l’interdiction de circulation des véhicules à vignette 3 à l’intérieur de la boucle de l’A86 à partir de juillet 2022, comme la limitation de vitesse sur le périphérique à 50 km/h et à 30 km/heure dans les agglomérations.

D’autres devront être prises pour encourager le co-voiturage, (à l’heure actuelle, une voiture transporte en moyenne 1,1 passager ; si on passait à deux passagers par voiture, on diviserait par 2 le nombre de véhicules et de ce fait, les embouteillages !), pour favoriser le télétravail partout où cela est possible.

Les travaux sur l’échangeur de Bagnolet, en association à un changement progressif des mentalités devraient permettre de mettre un frein au tout automobile dans ce secteur pour retrouver une ville plus calme, une vie plus douce.

Une réunion publique est prévue au premier trimestre 2022 pour présentation du plan guide.

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