Tous les articles par JC Oliva

Fier d’être avec Tony

Il est bien naturel de conclure la campagne humaine et chaleureuse que nous avons mené ensemble en s’arrêtant sur notre tête de liste, Tony Di Martino.

Jusqu’à présent j’ai tenté de montrer la démarche, les raisons qui ont conduit notre groupe écologiste à constituer avec Tony Di Martino, le PS, le PRG, Génération Ecologie et de nombreux-ses citoyen-nes, la liste de rassemblement Bagnolet écologique et solidaire.

Pour certain-es de nos adversaires , il n’y aurait que des questions de personnes et pas de choix politique à faire à l’occasion des ces élections. (C’est bien commode quand on n’a pas grand chose à dire sur ce qu’on veut faire, et qu’on ne veut surtout pas dire avec qui… ) Et Tony Di Martino ne serait pas assez bien pour elle-s ou pour eux.

J’entends du mépris pour notre maire parce qu’il n’est que de Bagnolet. Parce que son parcours politique et personnel s’est effectué pour l’essentiel dans notre ville.

Je crois au contraire qu’il s’agit du point fort de Tony Di Martino. Il est d’ici et il connaît tout le monde. Autre point fort, il ne connaît pas seulement les personnes mais aussi les dossiers. Il sait parler aux gens, à tous les gens, quelle que soit leur catégorie sociale ou leur quartier, et il sait de quoi il parle.

Pas étonnant que la liste Bagnolet écologique et solidaire qu’il mène, soit elle aussi représentative de Bagnolet, avec des personnes de tous les quartiers, de tous les âges, des militant-es politiques de gauche, socialistes et radicaux, des écologistes, et de nombreux-ses citoyen-nes, des élu-es expérimentées et des nouvelles-aux venu-es pour un mandat politique local.

Enfin si Tony Di Martino est pugnace et combatif, il sait aussi écouter et tenir compte de ce qu’on lui dit. Nous en avons recueilli de très nombreux témoignages durant cette courte campagne électorale. N’est-ce pas au fond ce qu’on attend d’un maire? Et pour tout vous dire, si ce n’était pas le cas, si je n’avais pas fait moi-même l’expérience, tout au long des six ans du mandat écoulé où j’étais dans l’opposition, de son ouverture d’esprit, je ne serais probablement pas là aujourd’hui.

Je ne vous en dit pas plus, je vous donne rendez-vous le 15 mars.

L’écologie bien ancrée en banlieue et en Île-de-France

Un article paru dans Libération le 9 février 2020* citant EELV, pointait que les « écolos » étaient « hors sol » en banlieue et que les militants manquaient loin des centres des grandes villes. Pour autant, l’écologie en banlieue, proche et lointaine, ne peut se résumer à ce constat. Nos villes et territoires d’Île-de-France fourmillent d’initiatives et d’acteurs de terrain qui se battent pour donner un peu d’air et un peu de vert aux habitants de nos territoires, carencés en la matière.  Nous souhaitons vous raconter d’autres histoires et affirmer la nécessité de faire un pas supplémentaire pour mettre en oeuvre un véritable tournant social et écologique, à une échelle nouvelle, en Île-de-France.

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Un texte de Jean-Claude Oliva, Directeur de la Coordination Eau Île-de-France, candidat sur la liste Bagnolet écologique et solidaire & de Julie Lefebvre, Collectif citoyen et associatif pour la Forêt de Romainville, candidate sur la liste citoyenne Autrement à Romainville.

Pour l’égalité des droits de toutes et tous, pour une citoyenneté de résidence


La Fraternité est une valeur fondamentale de la République. A ce titre, notre pays a  le devoir de donner de nouveaux moyens d’expression à ceux qui prennent part, au quotidien, à la vie de la Cité, qui contribuent à son développement et qui respectent ses lois. 
Un appel d’élus locaux.

La France est une terre d’accueil qui se doit de tenir compte des attaches créées, par-delà la nationalité, par ceux qui y vivent depuis des années, parfois depuis des décennies.

Nous devons reconnaître un nouveau type de citoyenneté. Un nouveau type de citoyenneté qui permette à chacun dans nos territoires de participer à la vie démocratique, de s’exprimer, de dire son opinion ; nous devons permettre à tous de voter.

Ce droit constitue incontestablement un facteur de renforcement de la cohésion sociale.

Son adoption mettrait un terme à des asymétries choquantes entre les étrangers non européens, qui sont parfois résidents de longue date sur le sol français, et les étrangers communautaires, disposant eux, sans condition de durée de résidence, du droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales.

Ce combat s’inscrit dans le sillage des appels lancés régulièrement depuis les années 1980 par des associations antiracistes institutionnalisées, tels la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) ou le Mouvement contre le racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), ou SOS Racisme, et de la mise en place, dans de nombreuses municipalités, de dispositifs d’associations des résidents étrangers à la vie locale.

La France pour continuer à affirmer son attachement aux valeurs d’égalité, de démocratie et de citoyenneté, elle doit engager un pas de plus pour l’égalité, pour une citoyenneté de résidence pleine et entière !

Un pas d’égalité utile à la société, c’est reconnaître la personne comme citoyen à part entière.

La vie locale est un lieu essentiel de la démocratie et de l’exercice de la citoyenneté.

Il n’existe aucune raison pour que toutes celles et tous ceux qui résident dans nos communes n’y participent pas de façon égale. Pourquoi et comment accepter encore longtemps que des habitantes de nos villes, usagers des services publics, contribuables/contributeurs aux finances de la commune ne puissent pas voter, exprimer leurs avis par le vote sur les politiques locales et les choix d’investissements ?

Voter, c’est se responsabiliser, et dire non à l’enfermement dans les marges.

Nous avons le devoir de construire ensemble la France de demain fondée sur des valeurs indivisibles de dignité humaine, de liberté, d’égalité et de solidarité.

Nous appelons les élues à réinscrire dans l’agenda politique ce beau combat pour l’égalité, pour une citoyenneté de résidence pleine et entière !

 Les premiers signataires :

– Halima Menhoudj, Adjointe au Maire de Montreuil

– Ibrahim Dufriche-Soilihi, 1er Adjoint au Maire de Montreuil

– Mehdy Belabbas, Adjoint au Maire d’Ivry

-Bally Bagayoko, Adjoint au Maire de Saint-Denis

-Daouda Keita, Adjoint au Maire de Bagnolet

-Claude Wohrer, Adjointe au Maire de Bagnolet

– Laurent Ziegelmeyer, Conseiller municipal de Choisy-le-Roi

– Jean-Claude Oliva, Conseiller municipal de Bagnolet

-Michel Léon, Conseiller municipal de Bagnolet

– Hakim Rachedi, Conseiller municipal d’Aubervilliers

-Sonia Pignot, Conseillère municipale de Saint-Denis

Patrick Vassallo, Conseiller municipal de Saint-Denis

Etienne Penissat, Conseiller municipal de Saint-Denis

– Souad M’Tira Hammal, Conseillère municipale d’Aix-en-Provence

– Catherine Bassani, Conseillère municipale de Nantes

– Dienabou Kouyate, Conseillère municipale de Montigny-lès-Cormeilles

– Dominique Poirout, Adjointe au Maire de Rezé etc…

Hors sol et entre-soi

Campagne, équipe, programme, tout est hors-sol dans la liste de Claire Laurence qui se prétend pourtant écologiste…

Campagne par procuration

Depuis quelques mois, les dirigeants parisiens d’EELV et d’autres personnalités se succèdent à Bagnolet pour prendre la parole lors des réunions publiques . Ce n’est pourtant pas eux qu’on va élire lors des élections municipales. A croire qu’ils sont encore dans la campagne des élections européennes ou déjà dans celle des présidentielles. En fait, c’est pour compenser la faible implantation d’EELV à Bagnolet et la dispersion de ses membres dans trois listes différentes. Et surtout le manque de consistance politique et de légitimité écologiste de Claire Laurence et de ses amis. Et côté Génération S ou Place publique, ce n’est pas mieux: il suffit d’un-e adhérent-e pour avoir le soutien officiel de ces formations, c’est dire leur représentativité! Que feraient-ils s’ils étaient élus? Y aurait-il une délégation spéciale d’EELV Paris qui viendrait gérer Bagnolet à leur place?

Programme: gardarem lou béton!

Claire Laurence et ses amis veulent conserver la dalle Maurice Thorez, un vestige de l’urbanisme sur dalle des années 60, lié au tout automobile, qui a connu pourtant un échec retentissant : difficultés d’accès, sentiment d’insécurité et de danger ont conduit partout à son abandon… En matière d’écologie, on peut sans doute faire mieux que les sols artificiels !

Le programme donne surtout le sentiment d’une méconnaissance de la ville, du territoire et des politiques menées ces dernières années. Dans la proposition N°1, il y a « instaurer un moratoire sur les projets immobiliers ». Or un tel moratoire a été instauré …en 2017 par le maire Tony Di Martino qui depuis a refusé 34 projets immobiliers correspondant à plus de 2000 logements! Toujours dans la proposition N°1, il y a « réviser le PLUI ». Or Est Ensemble vient d’adopter son premier PLUI, après des discussions dans les conseils municipaux et des réunions publiques sans que cela n’intéresse Claire Laurence et ses amis.

« Il est temps que la ville se dote d’un projet éducatif territorial » indique encore dans une pleine page le programme de Claire Laurence. Un projet éducatif territorial a pourtant été voté par le conseil municipal le …25 juin 2015! Bien sûr, il n’est pas parfait et peut être amélioré. Mais il existe bel et bien…

Rien dans le programme sur la Bergerie aux Malassis qui a été maintenue par le maire tout au long du mandat, ceci explique-t-il cela?

Cette méconnaissance générale des réalités de Bagnolet et l’absence d’expérience d’élu local constitue un handicap certain pour « changer la ville ». En partant d’aussi loin, il faudrait plusieurs années, peut-être la durée d’un mandat, pour prendre réellement la mesure des problèmes de Bagnolet et espérer les résoudre. Autant dire que pour répondre à l’urgence écologique, ce n’est pas la bonne voie.

Une équipe monocolore (mais pas verte)

L’équipe présentée dans la brochure-programme (et on peut le supposer la liste) est étonnamment monocolore. Les CSP+ sont surreprésentées, les catégories populaires absentes. Tou-tes habitent au centre ville, à la Dhuys ou aux Coutures. Bref cette liste n’est pas à l’image de la diversité et de la richesse de la population de Bagnolet. Elle n’a aucune légitimité pour imposer « sa vision ». Si l’on veut faire de l’écologie, c’est justement le mode de vie des plus aisés qu’il faut remettre en cause, car c’est les riches qui détruisent la planète comme le montre le journaliste Hervé Kempf.