Solidarité avec la Roya

A l’initiative des Ecolos solidaires, le conseil municipal du 16 décembre a adopté un vœu en solidarité avec les habitant.e.s et élu.e.s des vallées de la Roya, de la Vésubie et de la Tinée, durement touché.e.s. par les crues début octobre. 

Considérant que l’association Roya citoyenne a d’abord été créée pour promouvoir une intercommunalité de la vallée de la Roya dans les Alpes Maritimes. Suite à l’affluence de plus en plus importante des personnes les plus vulnérables dans la Roya, en juin 2015 à son embouchure à Ventimiglia, la gare, et aux rochers Balzi Rossi à la frontière Menton-Garavan, avec l’expulsion du camp « Presidio permanente No Borders » le 30 septembre 2015,et une fermeture de plus en plus obtuse et répressive de ses frontières par la France,  les habitants de la Roya ont été de plus en plus nombreux à se mobiliser contre cette situation terrible et ont décidé de s’organiser. En mai 2016, l’association a modifié ses statuts et mis en avant « la défense des citoyens du monde ». Depuis 2018, elle organise chaque année au mois de juillet le « Festival des passeurs d’humanité » qui mêle débats sur l’accueil des migrants et la politique internationale, interventions artistiques et découverte de la vallée de la Roya.

Considérant la tempête Alex qui a frappé la vallée de la Roya, de la Vésubie et de la Tinée les 2 et 3 octobre dernier. Il est tombé jusqu’à 500 litres par mètre carré. Les rivières qui étaient à sec le matin même, ont vu leur niveau d’eau monter de six à sept mètres en quelques heures. Dans les vallées montagneuses, encaissées, des torrents incontrôlables se sont formés et se sont rapidement alourdies de matières — arbres, boues, roches — emportant tout sur leur passage. Si ce genre d’événement extrême, appelé épisode méditerranéen, est bien connu dans le Sud de la France, son intensité a été tout à fait exceptionnelle. La fréquence de ce genre d’événement augmente aussi. Ce qui est sans doute lié au dérèglement climatique. Ces événements sont amenés à se reproduire. Un Français sur quatre est concerné par le risque inondation, notre territoire est extrêmement vulnérable. 

Considérant le lourd bilan humain et matériel dans la vallée de la Roya en particulier et le sentiment d’abandon des habitant.e.s. Un mois et demi après la catastrophe, un quart de la population du village de Tende a du partir faute de conditions de vie supportables (pas d’eau potable, par exemple). La route reste coupée, et les trains ne circulent qu’au ralenti, à raison de deux allers-retours quotidiens, assurant la seule voie de connexion et de ravitaillement pour la zone.

Considérant que e temps est encore à l’urgence de la reconstruction, mais que les habitants de la Roya pensent aussi à l’avenir ainsi qu’en témoigne une institutrice de la haute-vallée de la Roya dans Reporterre : « Il nous apparaît également urgent d’unir nos forces pour surveiller les projets de reconstruction de la Roya. Nous souhaitons influer ou du moins faire force de proposition auprès des puissances publiques afin de projeter ensemble une nouvelle Roya respectueuse de son fleuve et vertueuse en matière environnementale afin d’éviter une nouvelle catastrophe. »

Considérant que la Roya citoyenne a sollicité différentes municipalités, dont celle de Bagnolet, susceptibles d’apporter leur contribution à des actions qu’elle souhaite développer en aidant ses habitantes et habitants de la Roya à imaginer et promouvoir des projets durables , écologistes et citoyens. La vallée de la Roya a besoin de libérer et d’encourager la capacité d’innovation et d’initiatives citoyennes en dynamisant sa principale richesse : la solidarité. C’est avec des projets qui relient les urgences immédiates à des perspectives pérennes qu’il sera possible de continuer à vivre dans cette vallée. 

Le conseil municipal de Bagnolet :

– exprime sa solidarité auprès des habitant.e.s et élu.e.s des vallées de la Roya, de la Vésubie et de la Tinée.

Plus d’infos sur le site web de la Roya citoyenne

 

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