Mardi 4 avril à la maison de quartier de la Dhuys, Alban Morand a présenté son mémoire de fin d’études à l’ESAJ, l’école des paysages de la transition écologique, de la rue de Santeuil à Paris : “Comment remettre les eaux pluviales dans le vallon de Bagnolet?” En discutant, Alexandre Nezeys, principal auteur du Plan Paripluie (le zonage pluvial de la ville de Paris), a expliqué comment cette utopie est possible et nécessaire.
Alban Morand a imaginé de reconnecter l’ensemble des eaux pluviales au sol bagnoletais. Qu’il s’agisse du domaine privé ou de l’espace public, l’enjeu est de ne pas rejeter l’eau de pluie au réseau de collecte mais de la retenir intégralement à l’endroit où elle tombe pour favoriser son infiltration et son évaporation ou évapotranspiration par les végétaux. Pour 80% des pluies, qui sont des pluies courantes, leur faible volume peut facilement être retenu en ménageant des zones de pleine terre et de petites déclivités sur l’ensemble du territoire, fosses d’arbres, fossés, noues, jardins de pluie, etc.
Pour les pluies fortes ou extrêmes, si les noues et les jardins de pluie ne sont pas suffisants, osons réapprécier la poésie du ruissellement.
Pour chaque aménagement prévu par le paysagiste, un mode de débord est conçu et le ruissèlement mis en scène en fonction du relief et du contexte urbain, à même de réenchanter la ville par temps d’orage.
Le public, composé d’habitants et d’experts, a ensuite largement commenté et pris position en faveur des propositions d’Alban Morand. Des personnes issues d’un large éventail d’institutions étaient présentes: le SIAAP, le département de la Seine Saint-Denis, l’Établissement Public territorial Est Ensemble, le CEREMA (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement).
Nous présenterons prochainement de façon plus détaillée le travail d’Alban Morand.