La Fraternité est une valeur fondamentale de la République. A ce titre, notre pays a le devoir de donner de nouveaux moyens d’expression à ceux qui prennent part, au quotidien, à la vie de la Cité, qui contribuent à son développement et qui respectent ses lois. Un appel d’élus locaux.
La France est une terre d’accueil qui se doit de tenir compte des attaches créées, par-delà la nationalité, par ceux qui y vivent depuis des années, parfois depuis des décennies.
Nous devons reconnaître un nouveau type de citoyenneté. Un nouveau type de citoyenneté qui permette à chacun dans nos territoires de participer à la vie démocratique, de s’exprimer, de dire son opinion ; nous devons permettre à tous de voter.
Ce droit constitue incontestablement un facteur de renforcement de la cohésion sociale.
Son adoption mettrait un terme à des asymétries choquantes entre les étrangers non européens, qui sont parfois résidents de longue date sur le sol français, et les étrangers communautaires, disposant eux, sans condition de durée de résidence, du droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales.
Ce combat s’inscrit dans le sillage des appels lancés régulièrement depuis les années 1980 par des associations antiracistes institutionnalisées, tels la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) ou le Mouvement contre le racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), ou SOS Racisme, et de la mise en place, dans de nombreuses municipalités, de dispositifs d’associations des résidents étrangers à la vie locale.
La France pour continuer à affirmer son attachement aux valeurs d’égalité, de démocratie et de citoyenneté, elle doit engager un pas de plus pour l’égalité, pour une citoyenneté de résidence pleine et entière !
Un pas d’égalité utile à la société, c’est reconnaître la personne comme citoyen à part entière.
La vie locale est un lieu essentiel de la démocratie et de l’exercice de la citoyenneté.
Il n’existe aucune raison pour que toutes celles et tous ceux qui résident dans nos communes n’y participent pas de façon égale. Pourquoi et comment accepter encore longtemps que des habitantes de nos villes, usagers des services publics, contribuables/contributeurs aux finances de la commune ne puissent pas voter, exprimer leurs avis par le vote sur les politiques locales et les choix d’investissements ?
Voter, c’est se responsabiliser, et dire non à l’enfermement dans les marges.
Nous avons le devoir de construire ensemble la France de demain fondée sur des valeurs indivisibles de dignité humaine, de liberté, d’égalité et de solidarité.
Nous appelons les élues à réinscrire dans l’agenda politique ce beau combat pour l’égalité, pour une citoyenneté de résidence pleine et entière !
Les premiers signataires :
– Halima Menhoudj, Adjointe au Maire de Montreuil
– Ibrahim Dufriche-Soilihi, 1er Adjoint au Maire de Montreuil
– Mehdy Belabbas, Adjoint au Maire d’Ivry
-Bally Bagayoko, Adjoint au Maire de Saint-Denis
-Daouda Keita, Adjoint au Maire de Bagnolet
-Claude Wohrer, Adjointe au Maire de Bagnolet
– Laurent Ziegelmeyer, Conseiller municipal de Choisy-le-Roi
– Jean-Claude Oliva, Conseiller municipal de Bagnolet
-Michel Léon, Conseiller municipal de Bagnolet
– Hakim Rachedi, Conseiller municipal d’Aubervilliers
-Sonia Pignot, Conseillère municipale de Saint-Denis
Patrick Vassallo, Conseiller municipal de Saint-Denis
Etienne Penissat, Conseiller municipal de Saint-Denis
– Souad M’Tira Hammal, Conseillère municipale d’Aix-en-Provence
– Catherine Bassani, Conseillère municipale de Nantes
– Dienabou Kouyate, Conseillère municipale de Montigny-lès-Cormeilles
– Dominique Poirout, Adjointe au Maire de Rezé etc…