Municipales à Bagnolet : écologistes partout, EELV nulle part

Après soutenu la candidature de Claire Laurence au premier tour, EELV a décidé de ne soutenir aucune liste au second. En cause, malgré la fusion de la liste de sa candidate avec celle du PC et de LFI, la présence de certains de ses membres sur la liste du maire PS. Un article de Hélène Haus dans le Parisien du 19 juin.

L’étiquette EELV va disparaître des radars au second tour des élections municipales à Bagnolet. La section régionale du parti a finalement décidé de retirer son soutien à Claire Laurence, la candidate qu’il avait soutenue le 15 mars dernier.

Arrivée en troisième position avec 17,62 % des voix au 1 er tour, cette urbaniste de 45 ans a décidé de fusionner avec la liste menée par l’élu d’opposition Laurent Jamet (PCF), qui s’est présenté en ticket avec l’ancienne porte-parole de La France Insoumise, Raquel Garrido.

Le duo avait pris la deuxième place avec 22,17 % des suffrages. Arrivé en tête avec 30,78 % des voix, le maire Tony Di Martino (PS) a réussi de son côté à rallier la liste citoyenne d’Edouard Denouel qui avait pris la quatrième place (13,68 %).

Dans un communiqué qui vient d’être publié, la section régionale d’EELV rappelle que des écologistes figuraient sur trois listes : celles de Claire Laurence, du maire sortant et d’Edouard Denouel.

«Situation complexe»

« Les négociations du second tour, qui auraient pu mener à la fusion des trois listes avec des candidatures écologistes, ont mené à la fusion des listes de Claire Laurence et du PCF d’un côté et des deux autres listes de l’autre. Pour ce second tour, les écologistes veulent continuer à faire primer le projet commun et le territoire sur des choix individuels. Dans ce contexte, le conseil politique départemental de Seine-Saint-Denis confirme que sur Bagnolet aucune liste de fusion ne pourra utiliser le logo EELV », souligne la section, qui appelle les électeurs « à voter pour le programme qui leur semblera le plus juste. »

« Nous sommes dans une position de retrait face à une situation complexe », justifie Anne Déo, co-secrétaire départementale d’EELV 93. « Ce n’est pas une condamnation des uns ou des autres. Le groupe local n’a pas réussi à s’entendre. Nous, nous ne sommes pas propriétaires des voix des électeurs. Ils sont assez grands pour choisir le projet écologiste le plus fort. »

«Le maire sortant ne porte aucun bilan en matière d’écologie»
« Cette décision nous est tombée dessus sans qu’on comprenne pourquoi, regrette de son côté Claire Laurence. EELV a fait une commission départementale sans nous convier, le process démocratique laisse à désirer… »

Si elle pense que les électeurs du 1er tour la suivront en dépit de ce retrait, la liste de fusion concurrente s’en frotte déjà les mains. « Quand EELV n’arrive pas en tête au premier tour, la règle d’alliance pratiquée pour le second tour est de s’aligner derrière la force de gauche qui est arrivée la première », critique Jean-Claude Oliva, écologiste candidat sur la liste de Tony Di Martino. Jugeant le programme de sa liste bien plus écolo que celui de ses opposants.

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