Beau succès pour la soirée de solidarité avec les Afars organisée samedi 14 mai à Bagnolet par un collectif regroupant autour de la LDH et de l’AFASPA, de nombreuses associations et formations politiques. Une première en France pour ce peuple oublié. Et une première à Bagnolet, ce petit air d’union populaire qui flottait sur la soirée.
La soirée a réuni plus d’une centaine de personnes. En première partie, des prises de paroles ont permis d’informer le public sur la situation des Afars pris au piège de la guerre civile, avec les interventions d’Aïcha Dabalé, militante djiboutienne de la cause des femmes résidant dans notre ville, de Hasna Mohamed, d’une association contre toute violence faite aux femmes en Ethiopie, de Jean-Paul Soulet d’Amnesty international, d’une responsable de Femmes solidaires, de Mohamed Kadamy, opposant djiboutien réfugié politique en France… Alexis Corbière, député LFI de notre circonscription, puis Pierre Laurent, sénateur communiste, ont apporté leur soutien.
Plusieurs élu.e.s écolos solidaires étaient présent.e.s: Gyongyi Biro, Edith Félix et Jean-Claude Oliva ainsi qu’un autre élu de la majorité, Hamid Chair, et les élu.e.s de l’opposition, Mohamed Djennane, Laurent Jamet, Solenne Lebouhris et Pierre Vionnet.
La soirée s’est poursuivie par des danses puis par un repas préparé par de nombreuses bénévoles. Les bénéfices du repas ainsi que les dons collectés vont servir à l’achat et à l’envoi de médicaments.
L’activisme infatigable d’Aïcha Dabalé qui revenait d’un voyage en Ethiopie, a permis aussi de percer le silence avec un premier article publié dans Le Monde :
« C’est indescriptible » : en Ethiopie, la région Afar dévastée par trois mois d’occupation tigréenne
En guerre contre le gouvernement fédéral, les rebelles du Tigré ont mis la province voisine à sac, poussant 336 000 personnes vers des camps de déplacés.
Lire aussi un nouveau reportage de RFI:
Éthiopie: la région Afar ravagée après trois mois d’occupation
En Éthiopie, alors qu’une trêve humanitaire a été décrétée fin mars, les rebelles tigréens du TPLF continuent d’occuper une partie de la région Afar, proche de Djibouti. Ils ont laissé derrière eux une province en ruine : les bâtiments, les usines, les infrastructures sont détruits. La dévastation de la région rend le retour des plus de 300 000 déplacés presque impossible. Reportage à la frontière du Tigré.