Un an après la votation citoyenne qui a vu le choix du site sportif de la Briqueterie l’emporter pour la reconstruction du collège Travail Langevin, un communiqué de la ville, en réponse aux inquiétudes exprimées par les profs d’EPS et les associations sportives, prend l’engagement de reconstituer une offre en terme d’équipements sportifs « au moins à l’identique ». Mais d’autres questions qui concernent directement les habitant.e;s du quartier, restent en suspens : le recyclage des matériaux de la tribune qui sera détruite et la nature de la nouvelle pelouse (synthétique ou naturelle).
Les habitant.e.s du quartier aussi doivent être associé.e.s par la ville et le département aux discussions sur l’aménagement du site car il.elle.s seront plus ou moins fortement impacté.e.s selon les choix effectués.
La démolition de la tribune va produire des milliers de tonnes de gravats. Si ceux-ci sont évacués par camions, cela constituera une nuisance très importante avec le passage de centaines de camions pendant plusieurs semaines. Il existe une alternative, c’est le recyclage sur place de ces matériaux pour construire le collège (lire ici).
La nature de la pelouse concerne très directement les habitant.e.s, car selon le choix effectué (synthétique ou naturelle), un nouvel îlot de chaleur urbain sera mis en place : il faut y réfléchir à deux fois en ces temps caniculaires, non? La pelouse synthétique imperméabilise le sol et absorbe la chaleur qui est restituée ensuite la nuit, créant un point chaud pour le voisinage. Il y aussi une incidence financière non négligeable : 1,6 millions d’euros pour la nouvelle pelouse synthétique du rugby club d’Aulnay et 242 000 € pour la nouvelle pelouse naturelle de Noisy-le-Sec. Dans une ville aussi endettée que Bagnolet, cela compte aussi.
Toutes ces questions doivent êtres mises sur la table et débattues collectivement et clairement.