Vote du budget primitif 2022: passer à la vitesse supérieure

A l’ordre du jour du Conseil municipal  du 7 avril, il y avait la discussion et le vote du budget primitif 2022. Voici l’intervention de Jean-Claude Oliva au nom des Ecolos solidaires. Pour les Ecolos solidaires, il faut « passer à la vitesse supérieure » pour tenir les engagements du programme municipal en matière d’écologie.

Lors de la discussion du Rapport d’orientation budgétaire au dernier conseil municipal, nous avons pu exprimer la position du groupe Ecolo solidaires, quant aux orientations budgétaires et aux arbitrages qui nous étaient présentés. Nous avions souligné notre soutien aux investissements à la fois utiles à la population, en rattrapant notamment le retard historique pris dans le domaine du bâti scolaire dans notre ville, et à la fois, écologiquement soutenables. Les contraintes que l’Etat fait peser sur les collectivités ne doivent jamais nous empêcher d’être cohérents et innovants, bien au contraire. L’urgence climatique et l’urgence sociale l’exigent. Pour ce budget primitif 2022, notre position reste la même, nous veillons à une gestion rigoureuse et écologique.

Notre programme municipal défend une ligne politique ambitieuse au quotidien, en faveur de la justice sociale et de la justice climatique.

Nous sommes convaincus que nous ne devons pas opposer fin du monde et fin du mois. Nous avons la responsabilité collective d’agir à notre échelle contre les dérèglements climatiques via la transformation écologique de la ville.

Vous le savez, nous écologistes, sommes heureux.ses que les idées que nous défendons depuis des décennies, infusent désormais largement les programmes des organisations politiques et citoyennes. Toutefois, après presque deux ans d’exercice de la mandature, nous souhaitons que cette ligne politique affichée se traduise plus fortement dans les orientations budgétaires.

Nous votons ce budget

Le budget primitif 2022 est marqué par un effort de contrôle des dépenses de fonctionnement avec une stabilisation des dépenses courantes, de la masse salariale et une diminution de la charge financière de la dette, et un niveau d’investissements renforcé, avec un recours raisonnable à l’emprunt.

Alors, nous en avons conscience, il s’agit d’un budget qui marche sur deux jambes :

  • d’un côté les efforts sur les dépenses de fonctionnement de la ville et avec la hausse de la fiscalité,
  • et d’un autre côté une progression des réalisations d’investissements, avec notamment l’école Pêche d’or, la crèche Sampaix ou l’achat du terrain de l’école du centre ville.

Tout cela, il faut le rappeler aussi, dans un contexte économique général particulièrement incertain.

Notre groupe Ecolo solidaires votera ce budget. Mais nous voulons dire que ce budget doit être pensé comme une étape dans la réalisation de notre programme municipal, qui doit passer à la vitesse supérieure pour répondre aux ambitions que nous nous sommes fixés. Il s’agit à la fois des montants budgétés mais aussi  de la façon dont cet argent est utilisé.

Dans les investissements utiles à la population et à haute valeur écologique, nous retenons d’abord l’engagement du projet d‘école Pêche d’or avec une grande qualité environnementale  : augmentation de la surface totale de pleine terre au sol, toiture végétalisée en sus, bâtiment bioclimatique avec dépenses d’énergie réduite et maintien et  développement de la bergerie sur le site. C’est une avancée importante par rapport à l’existant et c’est un virage à 180° par rapport aux projets prévus il y a quelques années et nous nous en réjouissons.

La requalification des squares et parcs est aussi un poste d’investissement important et absolument nécessaire en terme d’écologie urbaine, cela répond à une demande forte de la population, même si nous sommes parfois perplexes sur les arbitrages rendus entre les différents usages et leurs conséquences pour l’environnement.

La réfection de la rue Graindorge (et bientôt de la rue Berton) est un autre poste important en terme budgétaire, porté par la voirie, qui marque une avancée bienvenue dans la réappropriation de la rue pour les mobilités actives (marche à pied et vélos) mais qui ne répond pas aux  attentes  en terme de végétalisation.

D’autres projets ont beaucoup moins d’impact budgétaire mais sont quand même très significatifs des changements que nous souhaitons voir impulsés. Il s’agit de la débitumation des cours d’école dont une première doit être réalisée cet été. Le bitume, c’est une plaque chauffante qui emmagasine puis restitue la chaleur dans l’air ambiant. Donc l’enlever apporte une amélioration immédiate au niveau local. Mais on n’en reste pas là: il s’agit de végétaliser, de planter des arbres, d’infiltrer des eaux de pluie, pour le volet climatique. Il s’agit aussi, à la demande des équipes enseignantes et des parents, de faire évoluer les cours d’écoles vers des usages multiples et dégenrés, pour le volet socio-éducatif.

Autre chantier important, car il s’agit d’une lutte emblématique du mouvement écologiste et citoyen à Bagnolet, le 115 rue Robespierre qu’il s’agit de sécuriser et de rouvrir partiellement, au niveau des jardins,  dès cette année aux associations.

Le compte n’y est pas encore pour les citoyen.ne.s

D’une façon plus générale, la priorité des priorités, c’est de créer des alternatives concrètes dans les modes de vie, de travail, de déplacements, de consommation et de production pour bâtir un pacte climatique et social qui ne laisse personne sur le bord du chemin. Dans une période de repli sur soi, d’inégalités croissantes et de baisse du revenu des ménages, c’est un objectif capital. Sur beaucoup de ces sujets, notre ville tout comme les villes voisines et l’établissement public territorial qui les regroupe, sont compétents et doivent passer à la vitesse supérieure. C’est ce que les écologistes disent à Est Ensemble et c’est ce que nous disons ici.

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