Les écologistes étaient bien présent.e.s à la fête de l’Union Populaire mercredi 18 mai à Montreuil. Voici l’intervention prononcée à cette occasion par Anne-Marie Heugas qui a retiré sa candidature au profit du député sortant Alexis Corbière, dans le cadre des accords de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale.
Dans une volonté commune de porter un maximum de député·e·s de gauches et écologistes à l’Assemblée nationale, nous nous sommes rassemblé·e·s dans une bataille électorale, avec les autres forces de la gauche, (PCF, PS, Génération.S, EELV et FI), au sein de la Nouvelle union populaire écologique et sociale. Raison pour laquelle j’ai indiqué dès l’accord, le retrait de ma candidature au profit du député sortant Alexis Corbière.
Nous serons partie prenante, nous les écologistes, dans cette campagne des législatives pour porter nos valeurs d’écologie populaire. Valeurs que nous portons depuis déjà de nombreuses années et que nous porterons compte-tenu de la forte sensibilité écologiste sur nos territoires de Montreuil et Bagnolet.
L’Union populaire écologique et sociale est une bonne nouvelle pour celles et ceux qui ne peuvent se résoudre à un nouveau mandat sous le signe du renoncement à relever les défis climatiques et sociaux.
Bien évidemment, cette union s’est faite dans le respect de nos différences et de nos complémentarités. Je reste une écologiste, profondément européenne, convaincue de l’importance de la construction européenne et de son rôle singulier, important dans la géopolitique mondiale pour nombre de pays et de peuples. D’ailleurs, je rappelle ici notre soutien immense au peuple ukrainien qui lutte pour le respect de sa souveraineté et de sa liberté face au dictateur Poutine.
Mais soyons clair, la construction européenne fondée sur un libre échange débridé, faisant fi des exigences sociales et environnementales, mérite d’être largement revue. C’est pourquoi nous ne sommes pas choqué·e·s, nous les écologistes, de partager des remises en causes avec la France Insoumise, dès lors qu’elles ne remettent pas en péril le fait même de l’Union européenne, et respectent l’État de droit, ce qui est scellé dans notre accord d’Union populaire. Je rappelle, d’ailleurs, qu’à plusieurs reprises, la France et bien d’autres pays n’ont pas respecté le fameux Pacte de stabilité avec la norme des 3% et cela n’a choqué personne !
Donc pour la jeunesse de notre pays, pour affronter courageusement le défi climatique, pour des réponses adaptées aux besoins sociaux des habitant·e·s dont nous savons particulièrement ici dans nos villes combien ils sont prégnants… Cette nouvelle Union populaire est une nécessité pour proposer une alternative gouvernementale de gauche, à la hauteur des enjeux ! Rappelons quand même que :
-La France, durant ce mandat, a été condamnée pour son inaction climatique
-La France a promulgué une réforme de l’assurance chômage faisant l’unanimité des syndicats contre elle, tant elle met des millions de personnes en difficultés sociales. -La France a autorisé le recours au glyphosate, aux néonicotinoïdes et j’en passe…
Mais cette union de la gauche n’est pour nous pas une nouveauté. Nous la pratiquons déjà au niveau municipal, à Est Ensemble-Grand Paris (niveau intercommunal), au niveau départemental et nous y sommes attaché·e·s.
C’est grâce à cette union, respectueuse de nos différences, où nous, écologistes, assumons nos responsabilités :
-Nous avons quand même permis, (excusez du peu), un retour en régie publique de l’eau. Ce bien vital, commun, essentiel pour nous tous ;
-Nous avons pu engager à tous les niveaux les bases d’une politique alimentaire résolument tournée vers le local et le bio ;
-Nous nous sommes battu·e·s pour préserver les terres agricoles du Triangle de Gonesse ;
-Actuellement nous soutenons le comité de défense de la coopérative des Nouveaux Robinsons (ici présents).
Enfin n’oublions pas notre engagement fort à l’encontre de la commission d’enquête qui a émis un avis défavorable pour le prolongement de la ligne 1. Ce qui est tout bonnement un pur scandale !
Pour demain et outre la consolidation des actions que je viens de citer, il faudra évidemment ensemble soutenir de nombreux pans de nos politiques locales, parmi lesquelles :
Les nécessaires et ambitieux programmes de rénovations urbaines sur nos deux villes, dans nos quartiers de la Noue, Le Morillon en passant par le quartier des Malassis.
-L’avancement dans la résolution de cet énorme scandale qu’est le niveau de pollution atmosphérique et sonore de l’échangeur de la porte de Bagnolet : un des sites les plus pollués d’Europe !
Aussi et toujours dans une volonté de concilier justice sociale et justice écologique !
Les 12 et 19 juin, nous avons la possibilité de changer le cours historique des cycles électoraux en obtenant une majorité de gauche à l’Assemblée nationale.
C’est le sens même de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale.
Je vous appelle donc à soutenir les candidatures écologistes, de gauche, et sur notre circonscription celle Alexis Corbière.
Vive l’Union populaire écologique et sociale !