La tribune des Écolos solidaires dans le Bajomag d’octobre 2022.
Canicules, sécheresse et incendies ont marqué l’été. Des orages violents, des précipitations et des inondations sont à craindre à l’automne. Ce n’est pas un bulletin météo, c’est la nouvelle donne des dérèglements climatiques qui s’impose à nous.
Il est urgent d’y faire face d’une façon forte et systématique, à Bagnolet comme ailleurs. Il s’agit de transformer la ville en la réhydratant, pour qu’il ne devienne pas insupportable d’y habiter d’ici quelques années.
La première débitumation d’une cour de l’école Travail va dans le bon sens. Mais cela ne suffit pas ! Pour répondre aux enjeux du réchauffement climatique, il faut traiter en même temps la question des eaux de pluie. Ne plus les rejeter comme un déchet dans le réseau d’assainissement qui menace de déborder en cas de pluie intense. Au contraire, laissons les s’infiltrer dans le sol par des jardins de pluie, des noues, etc. Cela évitera le dessèchement et permettra à la végétation et aux arbres de résister aux périodes sèches. Car il ne suffit pas non plus de planter des arbres, créer les conditions leur permettant de vivre en ville est essentiel.
Laisser s’évaporer l’eau de pluie est aussi important : cela rafraichit l’air ambiant et alimente les futures pluies. Pas un aménagement urbain ne doit voir le jour sans prendre en compte ces nouvelles réalités.
Il ne suffit pas non plus de débitumer une cour d’école. Il faut les débitumer toutes en quelques années, et pas que les cours d’écoles d’ailleurs, mais aussi les trottoirs, les squares, etc. Ce n’est pas à la portée de la plupart des villes si on s’y prend comme aujourd’hui, en faisant tout réaliser au prix fort par des entreprises de BTP. Un tel effort ne pourra s’engager qu’en faisant massivement appel aux citoyen.ne.s, comme le font déjà un certain nombre de villes dans le monde. Cela nécessite bien sûr de tout décider avec eux : où, quand, comment… Chiche ?