Qui a peur du RIFSEEP? C’est pas nous!

Lors du conseil municipal du 25 mai, le nouveau régime indemnitaire (RIFSEEP) pour le personnel communal a été adopté. Lire l’intervention de Jean-Claude Oliva, au nom du groupe Ecolos solidaires.

Notre groupe comprend et partage l’opposition de principe au RIFSEEP, exprimée par le maire, par les syndicats ou encore par l’opposition municipale.

En remplaçant la prime annuelle de vie chère qui n’a plus de base légale, par le RIFSEEP, la ville de Bagnolet, loin de les supprimer, a pérennisé les avantages acquis dans les nouvelles formes légales et obligatoires.

Pour la mise en place du RIFSEEP, il ne reste pas de point d’achoppement majeur avec les représentants du personnel ; la discussion lors du dernier Comité technique pointant surtout la nécessité de davantage de communication et de pédagogie envers le personnel.

Ce qui est important, c’est que personne n’y perdra : l’article 6 instaure une clause de sauvegarde pour le maintien à titre personnel du montant perçu avec la prime annuelle antérieure, au cas où le calcul du RIFSEEP conduirait à un montant inférieur.

Le coût global du RIFSEEP pour la collectivité sera  légèrement supérieur à celui de la prime annuelle, ce qui bat en brèche l’idée que la ville aurait voulu supprimer la prime annuelle et mettre en place le RIFSEEP dans l’objectif de faire des économies sur le dos du personnel.

Les dernières inquiétudes seront levées au mois de juin quand tout le personnel recevra le rattrapage des cinq mois (de janvier à mai) plus le premier versement mensuel du RIFSEEP pour juin.

Le dialogue de sourds entre la municipalité, les syndicats et le personnel est regrettable. Il s’explique par deux éléments. L’un général, avec un contexte social difficile qui pèse sur les salarié.e.s, par exemple avec la menace du report de l’âge légal de la retraite à 65 ans si M. Macron parvient à obtenir une majorité de députés pour mettre en œuvre sa politique.  L’autre plus particulier à Bagnolet, sans être exclusif de notre ville, avec du personnel « en souffrance », « une administration communale structurellement dysfonctionnelle », tel que cela a été pointé par les auditions des élu.e.s, de l’administrations et des syndicats, réalisées par le bureau d’études Talisker.

Avec la mise en place des 1607 heures et du RIFSEEP, notre ville apure le passif, elle n’en est pas quitte pour autant de la situation du personnel. Il est grand temps de sortir des blocages actuels du dialogue social dans notre ville. L’organisation d’Etats généraux du service public local est plus que jamais indispensable.

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