Le conseil municipal du 7 mars 2024 a examiné le rapport sur l’égalité femmes hommes. L’intervention d’Edith Félix souligne la nécessité de valoriser la parole des femmes aussi au conseil municipal!
Je vous remercie pour ce vaste rapport qui embrasse beaucoup de points et d’actions. Je m’arrêterai sur trois d’entre eux.
Tout d’abord, dans l’objectif d’atteindre l’égalité réelle, il est question (p47) de « la lutte en faveur de la valorisation des femmes dans l’espace public bagnoletais ». Commençons par le Conseil municipal : je confirme qu’il s’agit bien d’une lutte ! Ce soir, sur les 22 délibérations présentées, 2 sont présentées par des femmes. Il s’agit de la délibération sur l’égalité femme homme dont il serait incompréhensible qu’elle soit présentée par un homme et d’une délibération sur la petite enfance. Les femmes sont cantonnées à leur rôle traditionnel. Alors qu’il y a le même nombre de femmes et d’hommes au poste d’adjoint.e. Le voeu sur le prolongement de la ligne 3 qui concerne ma délégation est présenté par un homme. Idem avec les 8 délibérations sur des conventions pour l’accès des agents de la commune aux restaurants, qui concernent la délégation de notre collègue Gyongyi Biro, d’ailleurs à l’origine de ce dispositif. Idem pour la charte de l’agriculture urbaine dont notre collègue Anne de Rugy est la cheville ouvrière (1). Avec la volonté politique de valoriser les femmes dans l’espace public, on pourrait donc avoir ce soir, 11 délibérations sur 22, présentées par des femmes !
La précarité menstruelle (p100) et le congé menstruel (p104) sont des sujets tout à fait intéressants. Concernant la précarité menstruelle, il semblerait cependant utile de préciser le nombre de personnes touchées par l’action, le nombre de serviettes distribuées, etc.
Concernant le congé menstruel, il s’agit d’un dispositif tout à fait novateur et utile, même si le nombre de personnes touchées est réduit, puisqu’il s’agit seulement de quatorze personnes sur plus de 400 agentes. Selon un sondage réalisé pour le Sénat, 20% des femmes disent avoir des règles très douloureuses. Il y a donc encore beaucoup à faire!
Enfin, je regrette que le dispositif de signalement (p109) d’acte de violence, de discrimination, de harcèlement moral ou sexuel ou d’agissements sexistes, rendu obligatoire par la loi du 9 août 2019, ne soit toujours pas mis en place pour le personnel de notre ville. Il est dit que la Mairie souhaite rendre effectif ce dispositif dans le courant de l’année 2024. Comme en 2023 et comme en 2022. Cela ne peut nous satisfaire. Maintenant il faut le mettre en place pour de bon.
(1) finalement, c’est Anne De Rugy qui a présenté cette délibération, à la place de Vassindou Cissé qui était le rapporteur annoncé dans l’ordre du jour et qui n’était pas présent au Conseil municipal.