Bien vivre à Bagnolet, une utopie ?

La tribune des Ecolos solidaires dans le Bajomag de mars.

Selon une étude récente, la Seine Saint-Denis est le département de France hexagonale le moins propice à une vie saine. Le classement se base sur le nombre d’espaces verts, de sentiers ou de chemins de randonnée, de centres sportifs, de commerces considérés comme sains, de piscines… Autant d’éléments qui influent sur le bien être et la santé. Et les autres départements d’Île-de-France suivent de près le nôtre. (Lire l’article La Seine-Saint-Denis, département « le moins sain » de France selon un classement)

Cela recoupe un sentiment général : environ 82% des Francilien.ne.s estiment que leur région “est surpeuplée au regard de ses capacités d’accueil et d’espace“. 71% sont inquiet.e.s de l’augmentation de la densité de population. La densité est plutôt associée à des caractéristiques négatives : bruit, pollution, chaleur, bétonisation, surpeuplement, difficulté à trouver un logement… Les Francilien.ne.s jugent majoritairement que la densité a un impact négatif sur leur qualité de vie (Lire l’article Île-de-France: 80% des habitants estiment la région surpeuplée)

Bagnolet est particulièrement concernée. Si le moratoire sur la construction immobilière, au début du mandat actuel, a freiné la densification, en quatre ans, la progression démographique de notre ville est de plus de 10%, la seconde du département! (Lire l’article Toujours plus)

Certes, les besoins en logements sont immenses, en particulier, s’agissant du logement d’urgence. Mais les nouveaux logements n’y répondent pas, pour des raisons économiques. Par contre, leur construction empêche de retrouver de la nature en ville, de lutter contre l’artificialisation des sols, de préserver le foncier économique, pour créer des circuits courts, de soutenir l’emploi local, etc.

Nous n’avons pas de solutions miracles mais nous avons la volonté de mener ce débat de fond avec tous.tes à l’occasion des prochaines élections municipales. On ne peut pas continuer à répéter les mêmes discours, à ressasser les mêmes idées, sous peine de se condamner à l’échec urbain, déjà ressenti par la population.

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