Marché à la ferraille de Bagnolet : menacés de fermeture, les commerçants prennent des mesures pour survivre. La mairie de Bagnolet avait acté la fin du marché au 1er juin 2024. Cinq mois plus tard, les commerçants sont toujours dans l’attente d’un dialogue avec la mairie. Par Emilie Salabelle.
Les ferrailleurs font de la résistance pour maintenir leur marché. Alors que la mairie de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) avait acté, en conseil municipal, leur expulsion au 1er juin 2024, les 42 commerçants sont toujours sur place, au 133/135 avenue Gallieni. Soutenus par la Fédération nationale des marchés de France (FNMF), ils demandent un entretien avec le maire (PS) Tony Di Martino. Contactée, la municipalité défend un projet global de rénovation du quartier et rappelle le caractère provisoire de l’installation du marché.
Une benne installée pour limiter les nuisances
« Aujourd’hui, les 42 commerçants concernés nous sollicitent pour défendre leurs intérêts, d’autant plus qu’ils peinent à comprendre la décision de fermeture définitive du marché. Ce marché, actif depuis la Seconde Guerre mondiale, est non seulement un lieu prisé des riverains mais également un espace de recyclage utile pour du matériel de bricolage », indique dans un mail adressé au maire Djamel Zidani. Président du syndicat du marché aux puces de Montreuil et administrateur de la FNMF, il représente une vingtaine de ferrailleurs affiliés à la FNMF.
En guise de bonne foi, ces derniers se sont organisés pour répondre aux critiques de la mairie sur les nuisances générées par leur marché. Avec l’aide de la FNMF, ils ont obtenu, à leur frais, d’utiliser une benne à ordures de la Semaco, le gestionnaire du marché aux puces de Montreuil voisin.
Installée chaque lundi après-midi, « elle permettra de laisser les lieux propres. « Le concessionnaire est prêt à nettoyer toute la rue », expose, Djamel Zidani.
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Contactée par actu Paris, la municipalité affirme que sa position n’a pas changé concernant l’avenir du marché à la ferraille, « qui arrive à la fin de sa période d’occupation temporaire ». Elle confirme avoir reçu une demande d’entretien de la FNMF et assure qu’elle va y répondre, dans une volonté d’échange avec les ferrailleurs.