Greenpeace, le Réseau Action Climat (RAC) et l’Unicef ont publié mercredi 11 décembre un classement inédit des douze principales agglomérations françaises en fonction de leurs efforts pour améliorer la qualité de l’air que respirent leurs administrés.
Les douze agglomérations sont réparties en trois groupes. Paris, Grenoble et Strasbourg constituent le trio de tête des villes en « bonne voie » pour devenir respirables. Comme quoi l’alliance gauche et écologistes comme à Paris ou écologiste et gauche comme à Grenoble est encore la meilleure façon d’avancer dans ce domaine comme dans bien d’autres!
Lyon, Nantes, Lille, Bordeaux, Rennes et Toulouse sont jugées « encore timides » dans leurs actions. En queue de peloton, Montpellier, Nice et Marseille sont « en retard », voire « très en retard ».
Le problème numéro un de santé lié à l’environnement
Responsable de 48 000 à 67 000 morts par an en France, la pollution de l’air est considérée par la Commission européenne comme le « problème numéro un de santé lié à l’environnement ».
Les ONG entendent profiter de la campagne pour les élections municipales de mars 2020 pour mettre la pression sur les candidats. « Les villes doivent aller plus loin, plus vite, résume Sarah Fayolle, de Greenpeace. Les nouveaux élus devront prendre des mesures à la hauteur de l’urgence sanitaire et climatique. »
A Bagnolet aussi, cette question de la pollution de l’air, directement liée à la place de la voiture individuelle, doit faire partie des réflexions et des débats des élections municipales. Il faut croiser l’objectif de santé publique avec la réponse aux besoins de déplacement de la population. Et ce faisant, se préparer à la disparition de la voiture individuelle, qui est notre horizon.
Nos propositions pour Bagnolet :
– plan vélo : développer les pistes cyclables, les parkings fermés pour les vélos, les ateliers de réparation ;
– mise en place de navettes directes des quartiers (La Noue, Plateau, Malassis) au métro ;
– mise en place d’un « bajobus » pour relier les quartiers de la ville ;
– encourager le télétravail (personnel communal notamment) ;
– passer toute la ville en zone 30 km/h ; et demander zone 50 km/h pour l’autoroute qui traverse Bagnolet comme Paris le demande pour le périphérique ;
– créer des rues non carrossables (sauf riverains) dans les quartiers pavillonnaires;
– réduire l’emprise du trafic de bus longue distance autour de la gare routière;
– requalifier la zone de l’Échangeur qui est un point noir de Bagnolet.
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