Un malaise bien compréhensible est suscité par la mise à jour en quelques semaines dans notre ville, de trois malversations, deux concernant des membres du personnel de la ville et une troisième, un élu. Cette accumulation est affligeante. Dans cette situation, chacun doit prendre ses responsabilités: majorité et opposition.
Le Maire et la municipalité ont pris la mesure de la situation et ont réagi avec célérité. Enquêtes administratives, mises à pied conservatoires, voire renvoi dans le cas d’un contractuel, dépôts de plainte. Démission de l’élu concerné. Et bien sûr, partage public de l’information au fur et à mesure qu’elle parvenait à l’équipe municipale.
Lire le communiqué du 8 avril: renforcer la transparence de la vie publique locale
Lire le communiqué du 15 mars : la ville dépose plainte
Il faut cependant garder en tête la difficulté d’obtenir des informations sur des enquêtes de police en cours et, bien sûr, le respect de la présomption d’innocence qui existe pour tout un chacun.
Maintenant la question se pose : comment faire pour éviter que de tels faits se reproduisent ? Quels garde-fous supplémentaires pouvons-nous installer ? Il faut noter que nous ne partons pas de rien. La situation de clientélisme généralisé qui régnait avant 2014 dans notre ville a conduit la municipalité à mettre place entre 2014 et 2020, un certain nombre d’outils favorisant la transparence : des commissions pluralistes pour les subventions aux associations ou l’attribution des locaux, un système de cotation pour les places en crèche, une commission de sélection des demandes de logements sociaux ouverte aux associations et à des citoyen.ne.s tiré.e.s au sort. Tout ce travail va dans le bon sens et mérite d’être poursuivi et approfondi. C’est ce que nous faisons dans le cadre d’un groupe de travail sur la transparence de la vie publique locale qui a vu le jour en janvier 2021. C’est le signe que nous prenons cette question à bras le corps, à la hauteur de l’enjeu politique fort qu’elle constitue.
D’ores et déjà, des mesures ont été mises en discussion, certaines faisant partie de notre programme municipal comme la désignation d’un.e déontologue, l’adoption d’une charte de déontologie, d’autres déjà évoquées mais non mises en place au cours du précédent mandat comme un système de cotation des dossiers de demande de logement, consultable par les demandeurs, etc. Elles feront l’objet de décisions dans les prochaines semaines.
Pour notre part, nous sommes ouverts à toutes les propositions qui permettront une prévention accrue de la corruption et de toute forme de délit au sein de l’administration communale. Mais nous refusons toute exploitation politicienne de la part de l’opposition. Celle-ci a demandé la démission du maire et de la majorité et l’organisation de nouvelles élections, puis a quitté la séance du dernier conseil municipal qui allait voter le budget de la ville, en menaçant de démissionner. Il semble que l’opposition n’a toujours pas admis sa défaite électorale, il y a moins d’un an, et qu’elle s’inscrit dans une démarche permanente de tensions, propice à tous les dérapages. (Lire oui au débat, non aux diffamations)
Bien sûr, nous n’attendons pas de concessions de la part de l’opposition, nous attendons au contraire qu’elle joue son rôle de contrôle et de vigilance. Ce n’est pas le cas aujourd’hui quand elle ne participe pas à la discussion du budget de la ville, quand elle refuse la présidence de la commission des finances ou quand Raquel Garrido ne met jamais un pied à la commission d’attribution des logements à laquelle elle a pourtant été désignée. Pour bien fonctionner la démocratie a besoin de contre-pouvoirs réellement exercés, pas de simulacres politiciens.