Périphérique à 50 km/h : les conseillers régionaux écologistes soulignent les résultats positifs de l’abaissement de la vitesse depuis le 1er octobre, contredisant les mises en garde alarmantes de la présidente de région. Par Sébastien Compagnon.
La bataille sur le périphérique parisien fait rage. Depuis l’abaissement de la vitesse maximale à 50 km/h, le 1er octobre, opposants et partisans débattent des effets réels de la mesure. Lundi, l’Institut Paris Region (IPR), chargé d’étude d’urbanisme et d’aménagement pour la région Île-de-France, a publié sur son site les résultats de son baromètre, récemment créé à la demande de la présidente, Valérie Pécresse. Cet outil s’ajoute à celui mis en ligne chaque vendredi par la Ville de Paris. L’un et l’autre emploient les mêmes sources (AirParif et BruitParif), hormis pour ce qui est des taux d’embouteillage. En dépit de ces différences de méthodologie, le résultat des deux baromètres en matière de fluidité de circulation est cependant le même.
D’où la réaction des élus du pôle écologiste au conseil régional, qui raillent ce mardi les « prévisions désastreuses » de la présidente Valérie Pécresse (LR). « La présidente a manifesté un zèle rare dans son opposition à la mesure, l’accusant d’être punitive et inefficace. Et d’en appeler à l’Institut Paris Région (IPR) de publier, mensuellement, en lien avec Bruitparif et Airparif, un baromètre du boulevard périphérique. Les premiers résultats sont tombés : moins de bouchons, moins de bruit, moins de pollution… La réduction de la vitesse sur périph’, ça marche ! »
« Une nécessité pour la santé publique »
Les élus écologistes estiment que la mesure « répond bien aux enjeux de santé publique et d’efficience du trafic escomptés. On note en particulier une diminution très notable du bruit à toutes les plages horaires étudiées, de 2 dB en moyenne, soit près de 40 % de volume sonore en moins impactant les riverains ».
Par ailleurs, les conclusions de l’IPR sur la pollution de l’air sont « sans appel », jugent-ils : « Un quart de moins pour les particules NOx, et près de moitié moins pour les particules fines PM10 ont chuté sur la période ». Enfin, ils relèvent « une baisse sans équivoque du niveau de congestion enregistré » et même une vitesse moyenne entre 7 heures et 20 heures « en augmentation ».
« Ainsi, n’en déplaise à Valérie Pécresse et aux défenseurs du « Tout bagnole », cette mesure relève d’une nécessité pour la santé publique, la protection de l’environnement et la sécurité routière » écrivent les élus écologistes. Le pôle écologique demande de « réduire également la vitesse sur les autoroutes franciliennes à l’intérieur de l’A86 ». Ce qui est déjà le cas depuis plusieurs jours, en test sur l’A4 proche de Paris et sur une portion de l’A86.