Pour que le budget de Bagnolet s’inspire du plan d’urgence du 93

Au conseil municipal du 4 avril, en écho au mouvement actuel de la communauté éducative, Jean-Claude Oliva, co-président du groupe Ecolos solidaires, citoyen.ne.s et radicaux, a souhaité un engagement de la ville pour obtenir de l’Etat une aide exceptionnelle pour les écoles délabrées.

« Arrêtons-nous un moment sur les écoles. Il y a en ce moment un puissant mouvement de la communauté éducative qui poursuit deux objectifs principaux :

-obtenir un plan d’urgence pour l’éducation en Seine Saint-Denis;

-mettre en échec le tri des élèves au collège et d’autres régressions comme le port de l’uniforme à l’école ou le service national universel.

Avec le plan d’urgence, il s’agit d’obtenir les enseignant.e.s et tous les personnels nécessaires, en nombre suffisant. Cela concerne aussi les locaux trop souvent délabrés des établissements scolaires, qu’il s’agisse des lycées, des collèges ou des écoles.

La municipalité, bien sûr, soutient ce mouvement, elle a imprimé des tracts, mis une banderole sur l’hôtel de ville, c’est très bien.

Pour un engagement plus structurant de la ville de Bagnolet en faveur des écoles

Mais nous avons la responsabilité de faire quelque chose de plus structurant. Il faut s’appuyer sur le mouvement en cours pour demander et obtenir davantage de l’Etat. C’est ce que fait le Président du conseil départemental en demandant à l’Etat une aide exceptionnelle pour les collèges. Pourtant le département fait déjà beaucoup pour les collèges, mais ce n’est pas suffisant, c’est ce que disent les enseignant.e.s, les enfants et les parents, nous en savons quelque chose avec le collège Travail et dans une moindre mesure avec le collège Politzer.

Cela vaut aussi pour les écoles. Au début des années 2000, j’ai organisé avec d’autres parents « un rallye des écoles qui se déglinguent » : de Jaurès à Ferry, en passant par Joliot-Curie et Langevin. Depuis, le groupe scolaire Joliot-Curie a été reconstruit, l’école Langevin s’est quasiment écroulée et les enfants sont accueillis durablement dans des préfabriqués, des travaux de maintenance ont été réalisés à Ferry et à Jaurès, où il y a aussi des préfabriqués, depuis plus de quinze ans.

Au cours de ce mandat, l’école Pêche d’or est reconstruite. L’école du centre ville et la reconstruction de Langevin sont sur la liste d’attente sans doute pour les prochains mandats. Nous sommes sur un rythme de construction ou de reconstruction d’un groupe scolaire chaque deux mandats. Soyons lucides, si on continue comme ça, l’école Jaurès sera reconstruite en 2050 ! Cela n’est pas satisfaisant pour les enfants en premier lieu, ni pour les parents, ni pour les élu.e;s que nous sommes. Demandons donc une aide exceptionnelle à l’Etat pour reconstruire les écoles de Bagnolet, comme le Président du conseil départemental le fait pour les collèges. D’ailleurs, si nous pouvons reconstruire l’école pêche d’or aujourd’hui, c’est bien grâce à une aide de l’Etat, obtenue dans le cadre du PNRU. »

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