Le Conseil municipal du 20 mai avait été saisi d’une demande de protection fonctionnelle des élu.e.s de l’opposition, suite à une altercation survenue sur la place publique. Cette demande a été refusée : d’un point de vue légal, elle n’était pas recevable car la protection fonctionnelle ne peut s’appliquer qu’au Maire ou à un élu le suppléant ou ayant reçu délégation. A cette occasion, Jean-Claude Oliva a appelé majorité et opposition à « faire baisser la pression ».
Les insultes, les pressions et toute forme de violences contre les élu.e.s sont inadmissibles. L’ Association des Maires de France s’inquiète de leur développement (Lire ici un article de La Gazette des Communes). Quand les faits sont établis, ils doivent être sanctionnés.
Dans notre ville, l’objectif commun à la majorité et à l’opposition devrait être de faire baisser la pression et pas de faire de la surenchère à chaque occasion, de remettre une pièce dans la machine comme vous le faîtes ce soir avec cette demande de protection fonctionnelle. Il y a besoin de retenue de toute part. Il y a besoin de respect mutuel. Vous ne pouvez pas passer votre temps à essayer de disqualifier les élu.e.s et le Maire et attendre en retour qu’on vous offre des fleurs!
L’opposition a sa part de responsabilité dans les tensions qui traversent notre ville. Depuis un an, vous ne reconnaissez toujours pas votre défaite. Vous êtes dans une stratégie de tension permanente. Sur les violences verbales, vous n’êtes pas les dernier.e.s, on l’a vu ce soir encore avec les propos insultants, renouvelés en début de conseil municipal par Claire Laurence. Vous avez raison de ne pas accepter d’être traité.e.s de raciste ou d’islamophobes, vous ne l’êtes pas. Mais vous avez tort de nous traiter de corrompu.e.s, ce que nous ne sommes bien évidemment pas.
Il faut vous faire une raison: nous sommes là pour six ans. Vous avez toute votre place pour critiquer, contester, faire d’autres propositions, encore faut-il jouer votre rôle. Si vous avez pour ambition de reconquérir un jour cette ville, il vous faut convaincre sur le fond de votre projet, si vous en avez un, la majorité des citoyen.ne.s. Cela ne peut se faire que par le débat, pas par les les outrances et les violences verbales qui bloquent toute évolution collective.