Ecolos solidaires fait des émules

Pour les élections régionales, nous avons eu la surprise de voir apparaître « les écolos solidaires » en soutien à la liste « Pour une Île-de-France en commun » menée par Audrey Pulvar. Comme c’est souvent le cas, mieux vaut l’original que la copie.

L’acte de naissance des Ecolos solidaires à Bagnolet est la « lettre ouverte aux écologistes et aux citoyen.ne.s engagé.e.s à gauche » publiée le 1er décembre 2019. Notre collectif ne s’est pas créé à partir de rien ; il fait suite à l’expérience de Michel Léon et à la mienne au cours du mandat précédent où nous étions tous deux des élus d’opposition. L’objectif est alors d’opérer un tournant écologique et solidaire à Bagnolet. Pas de baguette magique, mais le choix de la construction d’une influence écologiste et citoyenne  sur la vue municipale dans le temps long. Nous avons cherché le rassemblement le plus large pour une gauche écologiste ou une écologie de gauche qui mette en œuvre un programme d’écologie populaire. C’est ce qui nous a conduit à une alliance dès le premier tour avec Tony Di Martino et à devenir le pôle écologiste de la nouvelle majorité municipale. En relisant ce texte fondateur, plus d’un an après, nous nous y retrouvons toujours et pleinement. 

Les écolos solidaires d’Île-de-France en commun ne s’inscrivent pas dans le même contexte, ni dans la même volonté de rassemblement. Trois listes de gauche et écologistes sont au coude au coude pour les élections régionales: Île-de-France en commun, autour du PS et  conduite par Audrey Pulvar, le pôle écologiste regroupant toutes les formations écologistes, conduit par Julien Bayou et la liste LFI-PCF conduite par Clémentine Autain. Il est bien dommage d’ailleurs qu’un rassemblement des trois composantes de la gauche et de l’écologie ne se réalise pas dès le premier tour comme dans les Hauts de France avec l’écologiste Karima Delli. En tout cas, les écolos solidaires d’Île-de-France en commun ne semblent pas beaucoup pousser dans ce sens.

Autre différence de fond qui saute aux yeux en lisant l’appel, « pas d’écologie sans solidarité« : l’opposition entre écologie et solidarité. Il s’agit d’amender l’écologie dans le sens de la solidarité: est-ce bien le problème ? Est-ce l’écologie qui n’est pas assez solidaire? Certes les forces écologistes sont diverses mais elles sont au premier rang des combats pour l’accueil des migrant.e.s, pour le féminisme, pour l’inclusion, ce qui n’est pas toujours le cas au PS dont certain.e.s membres prennent d’ores et déjà leur distances avec Audrey Pulvar… Les jeunes de la génération climat veulent concilier fin du monde et fin de mois. C’est le monde et la politique actuelle qui ne sont ni écologiques, ni solidaires, souvent pour les mêmes raisons, à savoir la dictature des intérêts privés et financiers. Pour notre part, nous voulons plus d’écologie et plus de solidarité, c’est indissociable!

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