Pour éviter de s’expliquer sur la dégradation des services publics dans notre ville au cours de son mandat, le Maire de Bagnolet lance de violentes attaques personnelles contre Jean-Claude Oliva. Pourtant celui-ci construit un nouveau service public alors que le Maire détruit ceux existants. Revenons-en au fond et aux faits!
Alors que se passe-t-il à la cuisine centrale?
Le communiqué du Maire prétend que la cuisine centrale fait l’objet de travaux planifiés de longue date, qu’elle n’est pas fermée du 14 avril au 14 mai et qu’il ne s’agit pas d’une fermeture préfectorale. Examinons chacun de ces points.
La décision du Maire 2025/095, consultable sur le site de la ville et reproduite dans notre précédent article (lire ici: services publics en péril) porte sur l’attribution d’un contrat de prestations urgentes de fourniture de repas attribué au Syndicat intercommunal Tables communes. Il s’agit d’un marché sans publicité, ni concurrence, du fait de l’urgence (considérant 1). Le considérant 2 indique « la cuisine centrale est soumise à une fermeture pour travaux dans des délais extrêmement courts« . C’est ce qui justifie la procédure dérogatoire aux marchés publics. Il ne s’agit donc pas de travaux prévus de longue date, comme le prétend de façon mensongère le communiqué du Maire.
Les références au contrôle sanitaire de décembre 2022 et aux travaux effectués en 2023 sont destinées à brouiller les pistes. Les travaux actuels de remise aux normes sont consécutifs au contrôle sanitaire du 4 février 2025 que n’évoque pas le communiqué du Maire, mensonger par omission.
La cuisine centrale n’est pas fermée du 14 avril au 14 mai? Là, le communiqué joue sur les mots. Elle n’est peut-être pas fermée, mais elle est à l’arrêt, rien n’en sort, car du 14 avril, date de la signature du contrat au 14 mai, c’est Tables communes qui fournit la restauration collective, c’est l’objet même du contrat que chacun.e peut consulter.
Il ne s’agit pas d’une fermeture préfectorale? Là aussi, le communiqué joue sur les mots. La 4 février 2025 un contrôle sanitaire a été effectué par la Direction départementale pour la protection de la population: ce n’est certes pas le Préfet en personne qui s’est déplacé mais c’est bien un service de la préfecture. Un compte-rendu succinct de contrôle sanitaire peut être consulté sur le site web des contrôles sanitaires: voir en lien ici. Le contrôle concerne la restauration collective. Il indique: « à améliorer; non conformités importantes qui donnent lieu à une mise en demeure de l’exploitant de procéder à des mesures correctives dans un délai fixé ». L’élément déclencheur est bien la mise en demeure de la Préfecture. Les mesures correctives, ce sont les travaux, devant être effectués dans l’urgence. Et les travaux impliquent la mise à l’arrêt de la cuisine centrale. S’il ne s’agit pas stricto sensu d’une fermeture préfectorale, c’est bien la mise en demeure préfectorale qui conduit à l’arrêt de la cuisine. Plutôt que de jouer sur les mots, le Maire devrait informer la population des résultats du contrôle sanitaire du 4 février 2025 et de la mise en demeure qui lui a été adressée par le Préfet.
Et à l’Ehpad Les quatre saisons?
Le communiqué du Maire renvoie la responsabilité de la crise actuelle aux « gestions antérieures » alors qu’il en a la responsabilité depuis de nombreuses années. Le communiqué évoque aussi des considérations générales sur les difficultés des Ehpad qui sont réelles mais qui n’expliquent pas pourquoi c’est cet Ehpad et pas un autre, qui est mis sous tutelle. Mais surtout, il n’explique pas pourquoi depuis l’inspection sanitaire et administrative réalisée il ya deux ans, aucune amélioration n’a été apportée.
Le débat apaisé plutôt que la polémique violente
Monsieur Di Martino ne supporte pas d’être pris en défaut sur sa politique municipale. Quiconque ose la critiquer (ou simplement la questionner) se fait traiter de tous les noms, beaucoup de nos concitoyen.ne.s en ont fait l’expérience. L’essence de la démocratie, c’est le respect d’autrui, des opinions différentes et le dialogue. Nous n’en démordrons pas et nous nous y tiendrons.
Le Maire tente de régler les désaccords sur sa politique municipale en s’en prenant à la gestion de la régie publique de l’eau d’Est Ensemble. Cela n’a échappé au journaliste de 93citoyens: « En publiant sa missive sur le compte Facebook de la ville, Tony Di Martino ouvre une polémique qu’il est difficile de ne pas relier avec l’opposition du groupe Écolos solidaires, dont Jean-Claude Oliva est le co-secrétaire, au vote du budget primitif de Bagnolet, le 3 avril dernier. »
Lire l’article le Maire de Bagnolet critique la gestion de la régie publique de l’eau son président s’explique (réservé aux abonnés).
Lire les principaux extraits (en accès libre)
Si, malgré tout, on compare l’action du Maire de Bagnolet à de Jean-Claude Oliva en tant que Président de la régie publique de l’eau, on peut constater que l’un détruit des services publics comme on l’a vu pour la cuisine centrale ou l’Ehpad Les quatre saisons, (mais on pourrait aussi évoquer le CCAS vidé de sa substance ou encore le centre municipal de santé), alors que l’autre construit un nouveau service public, certes avec des difficultés et des ratés, mais qui commence au bout d’un an à répondre aux attentes de la population après cent ans de privatisation!