Le développement tout azimut de l’utilisation du liège avec des plantations de chênes lièges et le recyclage des bouchons répond aux exigences sociales et écologiques de notre ville. Une nouvelle étape, soutenue par Est Ensemble, s’engage ce vendredi 1er avril. PS: vous l’avez bien compris, c’était notre POISSON D’AVRIL!
Les arbres souffrent dans notre ville: écorce arrachée par des chiens d’attaque (voir la photo ci-dessous devant l’école Joliot-Curie), branches et troncs endommagés par les voitures, sacs de gravats jetés dans les fosses d’arbres, etc. Face à cette situation critique, la direction de l’environnement, jamais à court d’idées, lance dès l’automne une première campagne de plantation de chênes lièges. Cette essence est particulièrement bien adaptée à notre ville; elle prospère dans le Sud de la France sur des terrains arides et secs, dans les fortes chaleurs. Un environnement semblable à celui de notre ville, fortement imperméabilisée, avec des ilots de chaleur qui se multiplient.
Le chêne-liège apporte une solution à tous les problèmes rencontrés. Avec son écorce particulièrement épaisse et caoutchouteuse, les dents et les mâchoires du molosse qui s’avisera de le mordre, resteront coincées. De plus, contrairement aux autres arbres, le chêne liège ne dépérit pas si on lui enlève son écorce, elle repousse! Il est particulièrement résistant. Les voitures rebondiront sur son parechoc naturel. Et les gravats ne le gêneront pas puisqu’il pousse naturellement dans un sol caillouteux. Si cette première expérience réussit, tous les arbres plantés dans les prochaines années à Bagnolet seront des chênes lièges.
Synthétique naturel à la Briqueterie
Mais le liège est aussi un matériau à haute valeur économique. Outre l’exploitation du liège dans ses plantations d’arbres, la ville de Bagnolet lance en grand aujourd’hui la collecte des bouchons usagés avec un bac installé à l’entrée de la mairie. Ceux-ci sont destinés à être broyés pour fournir le matériau de base de la nouvelle pelouse en synthétique naturel du terrain de rugby qui sera reconstruit sur une parcelle réduite du parc des sports de la Briqueterie. Les particules de liège remplaceront avantageusement les billes de plastiques probablement toxiques, elles seront enduites de peinture verte selon la toute nouvelle technique du greenpainting. Les brins d’herbes et la bâche sous le liège seront elles en matière plastique, en attendant d’être remplacées par des fibres d’aloe vera. Le liège est un excellent isolant, la chaleur ne se dissipera pas dans le sol et restera dans l’air ambiant. Les joueurs n’auront plus besoin de s’échauffer en début de match. Cela reviendra environ cinq fois plus cher qu’une pelouse naturelle mais c’est un essai pour le rugby et il faut bien participer à la relance économique, non?
Le Président d’Est Ensemble se réjouit lui aussi de l’innovation sociale et écologique développée à Bagnolet autour de la filière liège. C’est une preuve de plus qu’Est Ensemble est le territoire le plus dynamique du monde, comme indiqué dans le numéro spécial du Journal du Grand Paris consacré à Est Ensemble.