Dominique Nalpas, coordinateur des États généraux de l’eau à Bruxelles (EGEB) et Pierre Bernard, animateur du Bureau d’architecture Arkipel, spécialisé dans les cartographies participatives présenteront l’expérience inspirante des EGEB, du constat de la crise de « l’eau technique », en passant par une autre manière de voir l’eau dans le paysage urbain, jusqu’à la nouvelle alliance entre citoyen.ne.s, scientifiques et pouvoirs publics. pour une nouvelle culture de l’eau et de nouvelles formes d’action. Une initiative de la Coordination EAU Île-de-France.
Mercredi 22 juin / 20h30 / Maison de quartier de la Dhuys, 30 avenue de la Dhuys à Bagnolet/ INSCRIPTION CI-DESSOUS
Historiquement, la ville a refoulé l’eau. L’eau ne s’infiltrant plus dans le sol, les nappes phréatiques s’épuisent et des sources se tarissent. Il faut faire venir l’eau de bassins versants éloignés. La solution est technique : tuyauteries, pompes, filtration, réservoirs… L’eau ‘technique’ est devenue jetable. Désormais, elle a un coût.
La ville a perdu la perception de l’écologie de l’eau. L’eau potable sert à tout – par exemple laver la voiture -, et l’eau de pluie ne sert plus à rien, si ce n’est à provoquer des inondations et des dégâts.
Les questions environnementales appellent à une autre manière de voir, complexe, écologique et osons-le, poétique. La ville peut renouer avec l’eau en jouant sur la diversité de ses « comportements » et recréer, par de multiples dispositifs techniques ou sociaux/collectifs à l’échelle du bassin versant (citernes de récupération, noues d’infiltration, bassins ralentisseurs, étangs, toitures vertes, rigoles, points d’eau publics, plate-forme expertes et citoyennes, contrats de rivière…), l’émergence de nouveaux cycles de l’eau que nous appellerons Nouvelles rivières urbaines.
Dans cette vision, l’ingénieur et le financier ne sont plus les seuls experts : ils sont accompagnés de l’architecte, de l’urbaniste, du géologue, du jardinier, du sociologue, de l’artiste, de l’animateur de quartier, des habitants… Le citoyen devient également co-producteur, il intervient et participe. Deux questions sont alors indissociablement liées. Comment gérer l’eau ensemble? Quelle eau pour quelle ville ?