La tribune du groupe Ecolos solidaires, citoyen.ne.s et radicaux dans le Bajomag d’octobre.
L’union réalisée par les forces de gauche et écologistes aux législatives, sous la pression des citoyen.ne.s et de la jeunesse, a permis de repousser l’assaut du rassemblement national et d’éviter le pire. L’union est indispensable, elle répond profondément à nos attentes et à celles de nos concitoyen.ne.s. Elle réveille l’espoir et montre l’utilité de voter. Maintenant, il faut qu’elle tienne ses promesses, dans la durée.
La rupture avec les politiques de Macron, une transformation sociale et écologique profonde, nous y sommes favorables, bien évidemment. Mais cela ne peut pas se faire à coup d’insultes, de menaces ou d’intimidations, contre ses propres partenaires comme contre ses adversaires. C’est une façon toxique de faire de la politique. La polarisation à outrance est un piège dont il faut absolument sortir. La convivialité, l’écoute, le dialogue apaisé sont des remèdes aux temps difficiles que nous vivons et au repli sur soi.
L’ouverture aux syndicats, aux associations, à la société civile, est indispensable pour pérenniser l’union et lui donner tout son sens. On ne peut pas s’en remettre exclusivement aux formations politiques et à leurs dirigeant.e.s qui ont leur propre agenda. Et sur les priorités et les mesures à prendre, la société civile a souvent une longueur d’avance sur les politiques.
Enfin l’échec de Macron et son éventuelle destitution ou démission posent la question d’une candidature commune des gauches et des écologistes à l’élection présidentielle. Il faut pouvoir en discuter et trouver le moyen de décider ensemble. Il n’y a pas de candidat naturel ou de poste d’élu à vie, quelle que soit la qualité des personnes.
Ce climat général unitaire a amené un certain apaisement à Bagnolet entre l’opposition et la majorité et au sein même de la majorité et c’est tant mieux. Pourtant, ici comme ailleurs, rien n’est réglé. Il nous faut répondre aux mêmes questions et trouver des solutions dans le même état d’esprit en vue des prochaines échéances électorales locales.
Valérie Bille, Gyongyi Biro, Elhame Chair, Hamid Chair, Edith Félix, Jean-Claude Oliva