La charte de l’arbre a été adoptée à l’unanimité par le conseil municipal du 14 décembre. Il s’agit d’un outil pour valoriser et préserver les arbres dans notre ville. Voici l’intervention de Jean-Claude Oliva pour les Ecolos solidaires.
Cette charte de l’arbre en quatre cahiers est un très bel outil. Je tiens à féliciter et à remercier la direction de l’environnement et en particulier sa directrice Nicole Geniez pour le travail accompli et mené à bien, contre vents et marées.
L’arbre est indispensable en ville pour combattre le réchauffement climatique et en particulier les îlots de chaleur urbains et pour que la ville reste vivable. L’arbre est notre allié. Il faut que la réciproque devienne vraie.
Or les arbres sont souvent maltraités et ne survivent pas longtemps dans les conditions qui leur sont imposées en ville. Leurs racines sont contraintes dans des fosses trop petites, leurs houppiers sont restreints par les bâtiments alentour. L’eau ne s’infiltre pas à leurs pieds qui sont parfois recouverts de bitume. Des voitures et des camions abiment les troncs en stationnant. Des chantiers cassent les branches et déversent des enduits ou du ciment à leurs pieds. Le sel utilisé pour le déneigement les empoisonne…
Pourtant de plus en plus d’habitant.e.s sont attentifs aux arbres et ne supportent plus leur dégradation. Ils et elles nous interpellent quand des arbres sont coupés pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Ils et elles souhaitent que leur ville verdisse et que les arbres soient plus nombreux. Nous partageons complètement cette sensibilité et cet intérêt pour les arbres. La charte est un outil pour parvenir à les traduire dans les faits.
Le premier livret donne des informations pour tous les publics, enfants et adultes, habitant.e.s et professionnel.le.s. Il s’agit de comprendre ce qu’est un arbre, ce dont il a besoin pour vivre et se développer. C’est la base pour choisir quel arbre planter à quel endroit : comment planter sans se planter ?!
Le second livret regroupe des outils de sensibilisation (arbo-balades) destinés à tous les publics et des outils plus spécialisés comme les barêmes d’aménités qui fixent des montants d’indemnisation pour des arbres endommagés. Ou encore, le permis de végétaliser pour les habitant.e.s.
Le troisième livret est un mode d’emploi pour tous les acteurs, services municipaux compris, pour la prise en compte de l’arbre dans la ville : démarches à effectuer, rôle de chacun.
Enfin le quatrième livret donne des exemples de parcours à partir des outils proposés dans le livret 2 ainsi qu’un panorama des arbres à Bagnolet.
Le conseil municipal s’honorera donc d’adopter cette charte de l’arbre. Ce n’est pas une fin en soi. C’est un premier engagement et j’espère qu’il sera suivi de l’engagement de beaucoup d’autres acteurs. Pour être utile, la charte de l’arbre ne doit pas finir au fond d’un tiroir, elle doit vivre à travers notre ville. Sa signature doit être proposée aux écoles, aux centres sociaux, aux associations, aux bailleurs sociaux, aux aménageurs, aux entreprises du bâtiment, etc.
Cela suppose bien sûr une étape préalable, c’est l’impression et la diffusion des livrets, notamment dans les écoles, les accueils de loisirs, les centres de quartier. La carte et la liste des arbres pourrait aussi faire l’objet d’un tiré à part, encarté dans Bajomag. Quelque soit la forme retenue, cette étape de la diffusion de la charte est en tout cas indispensable.
Enfin la charte doit être intégrée au PLUI d’Est Ensemble et devenir une référence commune du territoire.