La démocratie, indispensable pour faire bouger les lignes

C’est l’implication citoyenne qui rend possible des politiques nouvelles, aussi il faut la dynamiser. C’est elle qui va donner l’autonomie politique et la force au projet de vivre à Bagnolet.

L’exemple de la votation citoyenne sur l’eau

Bureau de vote à l’école Jean Jaurès

Au mois de juin dernier, la votation citoyenne sur la gestion de l’eau a permis d’obtenir des avancées concrètes: Est Ensemble a décidé de lancer une mission de préfiguration de la régie et de recruter un ingénieur en chef.

Il faut souligner que la votation citoyenne, ce n’est pas que la consultation des habitants. C’est aussi leur information et la formation de leur opinion via le débat. A Bagnolet, le magazine municipal mensuel a publié un dossier sur la votation citoyenne, puis un magazine spécial de 16 pages a été distribué dans toutes les boîtes aux lettres… L’ensemble des forces politiques de la ville ont appelé à participer à la votation et se sont prononcées en faveur de la gestion publique. Dans les autres villes, l’information a circulé par tracts principalement. Dans trois villes (Bagnolet, Bondy et Montreuil) des débats publics contradictoires ont été organisés avec la participation de la Coordination EAU Île-de-France, de nombreux élus favorables à la gestion publique et d’une forte délégation du SEDIF comprenant plusieurs directeurs et un vice-président, un magistrat, détaché de la Cour des comptes et recruté par le SEDIF…

Côté information toujours, : le SEDIF s’est payé deux jours de suite une pleine page de publicité dans le Parisien 93 à la veille de la votation ! Le directeur du SEDIF s’est exprimé sur une page dans le magazine de Bagnolet. Enfin, toujours au mois de juin, le délégataire du SEDIF, Veolia, a adressé une lettre et une luxueuse brochure de huit pages à tous les conseillers municipaux des villes organisant la votation citoyenne. Bref, c’est une vraie petite campagne électorale qui s’est déroulée sur les enjeux de la gestion de l’eau qui s’est déroulée avec la votation citoyenne.

Fort de cette première expérimentation, nous proposons d’aller plus loin dans ce sens avec l’organisation de référendums locaux réguliers (au moins une fois par an ) à la demande des associations et des élu-es ; cela permettra aux citoyen-es de s’exprimer mais aussi de former leur opinion, par l’information et le débat, préalables au vote.

Renouveler la participation des habitant-es

Depuis 2014, nous avons pu constater la remise en route des conseils de quartier et de nombreuses réunions publiques organisées par la municipalité sur des thèmes variées. Il y a une rupture avec la municipalité précédente, ce dont nous nous félicitons. Mais nous constatons aussi une désaffection des conseils de quartier et des réunions publiques qui rassemblent peu d’habitant-es . D’où la nécessité de relancer un dispositif participatif.

L’objectif serait de faire s’exprimer les habitant-es qui ne s’expriment pas habituellement et de les aider à s’auto-organiser, à construire leur opinion et à la présenter. Des expert-es, élu-es, etc. pourraient dans un second temps répondre à leurs questions. Mais la priorité doit être clairement donnée à l’expression des habitant-es. Cela nécessite de construire un dispositif participatif avec des règles claires (et décidées avec les habitant-es), un agenda annuel et la mise en oeuvre des décisions prises.

Cela passe par la mise à disposition d’une salle de réunion dans chaque quartier.

Cela demande aussi la mise en action d’un service de la coordination et de la valorisation de la vie associative et citoyenne avec une mission d’accompagnement.

Nous souhaitons aussi la mise en place d’un conseil de jeunes et d’autres conseils transversaux : des seniors, des discriminations ?

Le conseil de la laïcité et du vivre ensemble

Le conseil de la laïcité et du vivre ensemble a été obtenu à la demande de nos élus et en particulier de Michel Léon. Il faut maintenant l’activer avec la mise en place d’une séance par trimestre, d’outils d’information, l’intervention dans le journal, avec le milieu scolaire, avec les seniors, les représentants des communautés dans leur diversité. La ville doit assurer une promotion tous azimuts des principes de laïcité sur son territoire : la liberté de conscience et celle de manifester ses convictions dans les limites du respect de l’ordre public, la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses, et l’égalité de tous devant la loi quelles que soient les croyances ou les convictions.

Nous proposons aussi:

Pour surmonter la crise du personnel communal, nous préconisons l’organisation d’États Généraux du service public local avec les syndicats et les usagers.

La cohérence écologique : toutes les délibérations soumises au conseil municipal devront dans leur présentation démontrer un impact écologique positif ;

La réduction des pouvoirs du maire avec une meilleure répartition des pouvoirs entre les élus.

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