Plusieurs listes de gauche s’affrontaient, ce dimanche, dans ce canton où Les Républicains et l’UDI ont fait l’impasse. Le binôme Elodie Girardet et Daniel Guiraud (PS) est arrivé en tête, avec 51 %, devant le tandem LFI – PCF, qui se retire pour le second tour.
Le ticket formé par Raquel Garrido (LFI) et Tony Laïdi (PCF), arrivé en deuxième position, avec 25,57 % des voix, et donc en position de se maintenir pour le second tour, a annoncé son retrait ce lundi après-midi. Un retrait orchestré par le PCF.
« Pour le second tour des élections départementales et régionales, nous appelons les forces de gauche et de l’écologie à se rassembler pour battre la droite et l’extrême droite. C’est dans cet état d’esprit que nous nous désistons pour les candidats arrivés en tête de la gauche sur notre canton Bagnolet-Les Lilas-Romainville », a fait savoir le candidat du Parti communiste français, en fin d’après-midi. Et Tony Laïdi d’ajouter : « Nous voulons être utiles à la construction de la gauche combative rassemblée autour d’un projet de transformation sociale ».
LFI ne partage pas l’avis du PCF
La France Insoumise, elle, aurait préféré le maintien du binôme. Dans un communiqué envoyé plus tôt dans l’après-midi, elle a appelé ses candidats de Seine-Saint-Denis à se maintenir lorsque « le risque d’une bascule à droite du département ne dépend pas de (leurs) cantons. La demande de retrait formulée par le PS ne repose donc sur aucune logique politique… »
Raquel Garrido, élue d’opposition à Bagnolet, est donc finalement contrainte au retrait. « La France insoumise des Lilas, Romainville et Bagnolet est très satisfaite du résultat sur les trois villes, notamment à Bagnolet. Ce score nous renforce dans la construction d’une alternative au PS dans le canton. Nous pensons que la logique démocratique aurait commandé un maintien au second tour mais nous prenons acte de la décision du PCF qui, administrativement, nous lie », explique-t-elle.
Dans le canton de Pantin, le scénario est similaire. Le binôme réunissant le PCF et LFI se retire au profit de la liste de gauche en tête.
Moins un quart de votants
Élodie Girardet et Daniel Guiraud se retrouvent donc seuls en lice pour le second tour. Au lendemain du premier, le candidat écologiste juge les « résultats satisfaisants », malgré une faible participation, de 24,9 % dans le canton de Bagnolet, comme sur l’ensemble du département. « Ces résultats montrent que les habitants ont confiance dans la politique que l’on mène au quotidien », analyse l’adjointe au maire de Romainville.
La candidate promet d’être présente sur le terrain entre les deux tours pour aller « inciter les habitants à aller voter au second tour ». Et faute d’adversaires, elle se « projette déjà sur (ses) missions de conseillère départementale ».
De l’autre côté de l’échiquier politique, le binôme de La République en Marche, porté par Cécile Philippin, conseillère municipale d’opposition à Romainville, et Abel Moberi, n’a recueilli que 16,57 % des voix, ce qui ne lui permet pas de se maintenir au second tour. Les Républicains et l’UDI, eux, ne présentaient aucune liste sur ce territoire.
Deux autres binômes étaient en lice. Le Parti ouvrier indépendant démocratique (POID), représenté par Laurie Journo et Guillaume Thénoz, a récolté 3,66 % des suffrages exprimés. La liste du Parti pirate (PP), défendue par Nao Argouse et Baptiste Clugéry, a obtenu 3,2 %.