Si la dette de la ville a (un peu) diminué, la menace du mur du remboursement de trois prêts « in fine » se rapproche. C’est ce qu’a montré Jean-Claude Oliva pour le groupe Ecolos solidaires, citoyen.ne.s et radicaux, lors du débat d’orientation budgétaire au Conseil municipal. Un constat largement partagé . Mais aucune solution n’est envisagée…
« In fine » est une expression latine qui signifie à la fin. Dans un prêt in fine, le capital doit être remboursé en une seule fois à la fin. Les intérêts étant remboursés au fur et à mesure comme pour les prêts classiques.
Lors du mandat précédent de Tony Di Martino, trois prêts in fine ont été contractés. Le premier de 10 millions d’euros doit être remboursé en 2031. Le second de 9 millions d’euros doit être remboursé en 2033. Le dernier de 10 millions d’euros doit être remboursé en 2035.
Pour la première fois, dans le budget 2025, il est proposé de mettre de l’argent de côté, 1,4 million d’euros, pour rembourser le premier. Ainsi en mettant en réserve 1,4 million par an de 2025 à 2031, on parviendrait quasiment à la somme de 10 millions d’euros en 2031. Cela va dans le bon sens et c’est ce que notre groupe préconise depuis le début du mandat. Mais pendant longtemps, le Maire expliquait qu’il ne savait pas sur quelle ligne budgétaire placer la provision…
Si cette première mesure va dans le bon sens, elle ne suffit pas à résoudre le problème. Car, en appliquant la même logique, il faudrait commencer à rembourser 1,3 million par an à partir de 2027 pour le second emprunt et 1,4 million par an à partir de 2029. En additionnant les provisions pour les remboursements des trois emprunts, il faudrait rembourser 2,7 millions par an de 2027 à 2028. Et 4,1 millions par an de 2029 à 2031. Et encore 2,7 millions par an de 2032 à 2033.
Ces montants sont bien trop élevés pour la situation financière de notre ville. Et à ce jour aucune solution n’est en vue. Il est urgent de sortir du déni!