La tribune des Ecolos solidaires dans le Bajomag de juillet août, écrite trois jours après la mort de Nahel à Nanterre, un drame révoltant et insupportable.
Ces lignes sont écrites trois jours après la mort de Nahel à Nanterre. Ce drame est révoltant et insupportable. Depuis trop longtemps dans notre pays, des jeunes des quartiers populaires, le plus souvent racisé.e.s, sont tué.e.s par des policiers en toute impunité. Cela s’est amplifié depuis 2017, avec l’élargissement des conditions d’utilisation des armes à feu par la police.
Avec M. Macron s’est produit une escalade sans précédent et tout azimut de la répression et des violences policières. Contre les gilets jaunes, tout d’abord, avec 350 personnes blessées à la tête et 30 éborgnées. Plus récemment avec l’emploi d’armes de guerre contre les écologistes anti-bassines à Sainte Soline. Et puis encore contre le mouvement syndical et populaire qui contestait la réforme des retraites. C’est le même scénario à chaque fois : un président qui passe en force contre une grande partie ou la majorité des citoyen.ne.s, qui refuse tout dialogue politique et qui déclenche la répression.
Dans cette situation, remettre en question l’utilisation de la police par le pouvoir, sa formation et ses missions devient incontournable. D’autant que les missions de proximité et de protection des personnes ont été abandonnées, nos concitoyen.ne.s ne cessent de le dire. En France, la police protège l’Etat, pas les citoyen.ne.s, peut-on lire dans la presse étrangère !
Mais ça ne suffit pas. Il faut revenir sur toutes les impasses politiques de ces dernières années : inaction climatique, discriminations racistes et sexistes, recul des droits sociaux, pauvreté, accroissement des inégalités, casse des services publics… Notre pays mérite mieux. Un autre cours est nécessaire et urgent.
Bien sûr, nous sommes particulièrement consterné.e.s par les dégradations survenues sur des services publics, comme les écoles, les équipements sportifs et culturels, déjà touchés par les restrictions budgétaires. C’est une sanction supplémentaire et injuste pour toute la population.
valerie.bille@ville-bagnolet.fr