Exigeons un plan d’urgence pour l’éducation dans le 93 ! Une pétition portée par l’intersyndicale 93 et la FCPE. à lire et à signer ci-dessous et la déclaration de l’intersyndicale après la journée du 1er octobre.
A l’automne dernier, un rapport publié par des parlementaires de tous bords alertait sur la situation catastrophique de l’école publique dans le 93. En mars dernier, le rapport de la communauté de communes Est Ensemble en rend compte : les élèves de Seine-Saint-Denis perdent jusqu’à 15 mois de cours lors de leur scolarité, en raison du non-remplacement de leurs enseignant.es. Alors que l’Etat investit en moyenne 8800 euros par an et par élève en moyenne, il ne consacre que 6200 euros pour celles et ceux de Seine-Saint-Denis, département le plus jeune et le plus pauvre de France hexagonale.
Dans le même temps, l’ensemble des écoles et établissements scolaires publics du département ont recensé leurs besoins et le constat est sans appel. De nombreux droits élémentaires sont déniés aux élèves : difficultés d’accès à la santé (40 % des établissements sans médecine scolaire ou infirmier∙e), moins d’accès aux bourses (service social scolaire inexistant depuis parfois 3 ans), locaux insalubres (infestations de nuisibles dans 30 % des écoles), sous- chauffés (50 % des collèges et lycées).
Face à cette situation d’urgence, à l’appel de l’intersyndicale éducation FSU 93 – CGT Éduc’Action 93 – SUD éducation 93 – CNT éducation 93, avec le soutien de la FCPE 93, l’ensemble du département s’est soulevé pendant plusieurs mois au cours d’une mobilisation historique de plus de cent jours pour exiger un plan d’urgence pour l’école publique en Seine-Saint-Denis. Enseignant.es, personnels, parents, élèves et élu.es se sont uni.es pour exiger un choc des moyens dans le 93 avec deux correctifs budgétaires nécessaires pour sauver l’école publique dans le 93 : un pour le bâti et un pour les moyens humains. Ce dernier, à la hauteur de 358 millions d’euros au moins, devra permettre la création de postes aujourd’hui manquants :
– 5 000 postes d’enseignant·e·s,
– 2200 postes d’AESH,
– 650 postes d’AED,
– 320 postes d’Assistant·es Pédagogiques,
– 175 postes de CPE.
Des semaines de mobilisation; grèves, actions et manifestations se sont soldées par une fin de non recevoir pure et simple du gouvernement Attal au moment de la dissolution de l’Assemblée nationale, alors même que des annonces devaient être faites pour le 93 en juin dernier.
Alors qu’Anne Genetet, nouvelle ministre de l’éducation nationale, annonce vouloir « maintenir le cap » du précédent gouvernement, il est fondamental de faire entendre la voix du 93 et la nécessité d’un investissement massif pour sauver l’école publique. Si le gouvernement semble prompt à financer et défendre l’école privée avec l’argent public, mobilisons-nous pour lui rappeler l’état de l’école publique dans le 93 !
Nous exigeons la mise en œuvre du plan d’urgence pour l’éducation dans le 93 et rappelons à la ministre qu’elle doit toujours une réponse aux personnels et aux parents d’élèves de Seine-Saint-Denis !