La tribune des Écolos solidaires, citoyen.ne.s et radicaux dans le Bajomag de février.
Le 82 rue Anatole France est la plus ancienne « cité » de Bagnolet, elle a été construite entre 1955 et 1957. A l’époque, c’était comme un village dont les plus ancien.ne.s se souviennent encore avec émotion. C’était le cœur battant de Bajo.
Puis faute d’entretien, elle est tombée en décrépitude. Lors d’une réunion publique mi-janvier s’est exprimée la détresse de certain.e.s locataires dont les logements sont insalubres. Fenêtres cassées, plafond qui s’écroule, écoulements d’eau et moisissures à l’intérieur des appartements, froid, humidité, rats jusqu’aux portes des appartements, cette situation dramatique provoque un sentiment d’abandon et une colère légitime.
Il y a quelques années, la ville de Bagnolet voulait vendre le terrain qui lui appartient, dans une perspective de démolition et de reconstruction. Ce projet a échoué faute d’acheteur. L’OPH de Bagnolet, un temps pressenti pour mener la réhabilitation, n’avait pas les moyens de porter un tel projet.
La réhabilitation du 82 est enfin à l’ordre du jour et nous nous en réjouissons pour ses habitant.e.s ! L’existence d’Est Ensemble Habitat offre des moyens d’intervention plus importants qu’auparavant avec l’OPH de Bagnolet. L’État accepte de conventionner ces habitations en logement social. Le projet actuel consiste en une réhabilitation lourde pour cinq bâtiments comprenant 98 logements. Deux bâtiments seront démolis et deux nouveaux bâtiments seront construits, l’un en logement social, l’autre en accession à la propriété sur un terrain communal attenant.
Réhabiliter en y mettant les moyens, plutôt que de tout démolir et de tout reconstruire est un bon choix d’un point de vue écologique. La surdensification du site qui va passer de 146 à 180 logements, est une moins bonne nouvelle pour les habitant.e.s qui vont se retrouver encore plus à l’étroit.
Les premiers travaux d’urgence (avant la réhabilitation) sont prévus au 3e et au 4e trimestre. Cela ne répond pas à l’urgence des familles dans les logements les plus dégradés. Elles doivent être relogées sans attendre, même de façon provisoire, et ne pas passer l’hiver dans ces conditions.