17 OCTOBRE 1961-17 OCTOBRE 2020 Il y a cinquante-neuf ans, une sanglante répression policière à l’encontre de manifestants pour le droit à l’indépendance de l’Algérie fit entre 200 et 300 morts. Un collectif réclame notamment l’ouverture des archives pour la lumière soit faite sur ces événements.
Ce samedi sera le 59e anniversaire de la répression policière menée par le préfet de police Maurice Papon à l’encontre des Algériennes et des Algériens qui prirent le risque de manifester pacifiquement à Paris pour le droit à l’indépendance de l’Algérie et contre un couvre-feu vexatoire et discriminatoire imposé depuis douze jours d’abord aux travailleurs Algériens puis à l’ensemble des Nord-Africains.
Les défilés nocturnes sur les grandes artères de la capitale donnèrent lieu à des affrontements au cours desquels des policiers firent feu sur les manifestant·e·s. La brutalité de la répression se poursuivra au-delà de la nuit du 17, y compris dans l’enceinte des centres d’internement où seront parqués les manifestant·e·s qui y subissent sévices et tortures. La répression policière sera meurtrière, des centaines de victimes, 200 à 300 morts. Beaucoup de manifestant·e·s algériens, algériennes seront simplement jeté·e·s dans la Seine où ils, elles moururent noyé·e·s.
Ces événements tragiques font partie de notre histoire commune mais ils ont sciemment été effacés de notre mémoire collective. Les livres d’histoire et les manuels scolaires évoquent peu ces faits historiques mais cette sanglante répression doit être restituée afin d’écrire l’histoire dans le sens de la vérité ! La lumière doit être faite sur ces actes meurtriers !
Les reconnaissances locales dans beaucoup de villes de France se multiplient, c’est pourquoi nous revendiquons :
– L’ouverture des archives sur ces évènements ;
– Que les crimes du 17 octobre 1961 soient reconnus crimes d’Etat ;
– Que la date du 17 octobre 1961 soit intégrée à la liste des cérémonies officielles dans toutes les villes de France ;
– Que des plaques commémoratives soient apposées dans les villes où les associations en font la demande.
Les élu-es Ecolos solidaires de Bagnolet sont signataires de cette tribune