C’est la rentrée

Une rentrée scolaire en pleine crise politique. La situation de l’école condense les questions posées à notre société.

Rassemblement devant le collège Travail, il y a un an

C’est la rentrée scolaire, un moment très important pour tous les enfants, leurs parents, les enseignant.e.s et les autres personnels. Nous souhaitons qu’elle se passe dans les meilleures conditions pour chacun.e. Nous sommes attentif.ve.s aux questions et aux besoins exprimées par la communauté éducative. La situation de l’école est révélatrice de l’état des services publics et de notre société et des questions politiques plus générales qui sont posées en cette rentrée.

Un formidable mouvement s’est développé pendant plusieurs mois pour obtenir un plan pour l’éducation dans le 93. L’action a démarré notamment avec les enseignant.e.s et les parents du collège Travail à Bagnolet. Dans les revendications, des locaux en bon état, des enseignant.e.s, des personnels administratifs, sanitaires et sociaux en nombre suffisant. Un service public de l’éducation en état de fonctionner, est-ce trop demander ? Si la Seine Saint-Denis est particulièrement touchée par le délabrement de l’Education nationale, la crise est générale et le mouvement s’est étendu à de nombreux départements. A cela s’est ajoutée la fin du collège unique, une réforme destinée à trier les élèves selon leur niveau et à empêcher les plus faibles de poursuivre leur scolarité au-delà du collège. Cela a soulevé à juste titre un tollé chez les parents comme chez les enseignant.e.s et les chercheur.se.s en sciences de l’éducation.

En juillet dernier, les Français.e.s ont voté pour une rupture avec ces politiques qui asphyxient les services publics et qui désespèrent Bagnolet. Ces politiques doivent être remises en cause maintenant et nous ne supporterons pas un énième rafistolage destiné à les poursuivre.

A rebours des demandes populaires, le Premier ministre démissionnaire, toujours en place depuis bientôt deux mois, s’apprête à geler le budget de l’Education nationale, c’est à dire à le réduire compte tenu de l’inflation.  Et pour occuper les esprits, une nouvelle diversion est lancée: l’interdiction du portable dans les collèges… Pourtant les moyens d’une autre politique existent. Outre une fiscalité plus juste, avec la taxation des plus riches et des dividendes, on ne peut que s’interroger sur les multiples financements publics dont bénéficie l’enseignement privé dans un objectif qui est souvent l’entre-soi, comme l’a montré le scandale du financement sans contrôle du Lycée Stanislas à Paris.

Il est plus que jamais nécessaire de débattre et de se mobiliser encore et encore pour que de nouveaux choix, sociaux et écologiques soient effectués. C’est à notre portée.


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enquête franceinfo à retrouver ici

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