Le conseil municipal du 3 octobre a examiné une décision modificative du budget. Voici l’intervention de Hamid Chair pour le groupe Ecolos solidaires, Citoyen.ne.s et Radicaux.
Je voudrais tout d’abord remercier les services pour les éclaircissements et réponses apportés sur la décision modificative qui présente des ajustements sur les dépenses et les recettes aussi bien dans les sections d’investissement que de fonctionnement. Ces ajustements montrent des efforts pour rééquilibrer les finances de la ville tout en intégrant des imprévus, des projets nouveaux et des ajustements basés sur des réalités budgétaires. Et je voudrais ensuite partager quelques observations.
1. Sur les dépenses d’investissement (+ 2 220 893,42 euros) :
Chapitre 10 (Dette) : – 100 000 euros
Il s’agit d’une anticipation de remboursement dont je ne peux que me réjouir.
Chapitre 21 (Environnement + 134 000 €):
Ces projets avaient été retirés du projet de budget pour être ajoutés en cours d’année en Décision Modificative sous réserve d’obtention de financements extérieurs qui ont donc été obtenus, si je comprends bien. On peut toutefois se demander s’ils n’auraient pas pu être intégrés directement au budget.
Travaux de voirie : + 250 000 €
Ce budget supplémentaire alloué aux travaux de voirie est conséquent. Cela provient du renforcement du personnel avec l’arrivée d’un nouveau directeur et d’un technicien après une longue période d’effectifs et d’activité réduits au minimum. Cela répond aux demandes de la population que nous avons relayé.
Vidéo protection : + 50 000 €
Il s’agit d’investissements liés à la maintenance du réseau, déjà évoqués en conférence budgétaire. C’est donc là aussi quelque chose de complètement prévisible puisqu’il s’agit de maintenance, qui aurait donc pu être intégré au budget.
Cela s’ajoute à des dépenses importantes concernant la vidéosurveillance depuis le début du mandat. Certes, tout cela est en partie subventionné par l’État. Notre groupe souhaite qu’une évaluation annuelle de l’efficacité des dispositifs de sécurité soit effectuée. Et nous souhaitons aussi que soient envisagées des mesures alternatives ou complémentaires à la vidéoprotection, comme une présence humaine renforcée ou des actions de prévention sur le terrain.
Chapitre 23 (Projet de l’école Pêche d’or) : + 1 788 324,62 euros
Cette majoration très significative répond à l’avancée plus rapide que prévue des travaux. Cela réduira d’autant la somme à dépenser en 2025. Cependant, comme l’a stipulé la directrice des finances, une bonne partie du prêt des 4,4 M Eur va servir à financer ladite école Pêche D’or ce qui laisse peu de marge pour le reste.
- Sur les recettes d’investissement (+ 2 220 893,42 euros) :
Chapitre 10 (Taxe d’aménagement) : + 742 266,42 euros
La hausse de la taxe d’aménagement de plus de 742 000 € semble significative. Cela nécessité d’anticiper les fluctuations de cette taxe dans les années à venir. Sachant qu’on la perçoit en une fois !
Chapitre 024 (Cessions d’immobilisations) : + 1 043 352,01 euros
Les cessions de biens immobiliers, comme d’habitude, représentent une part importante des recettes.
3. Sur les dépenses de fonctionnement (+ 1 386 728 euros) :
- Chapitre 011 (Egalité femmes/hommes + 9 000 €, Informatique +30 000€, Logistique 50KE, communication) :
Les formations proposées par la collectivité correspondent aux besoins exprimés par les agent.e.s et identifié.e.s par la hiérarchie et font l’objet d’une certification.
Sachant que les frais de communication téléphonique prévus au budget primitif (BP) 2024 sont déjà réalisés à 96 %, une telle augmentation des coûts de communication en si peu de temps est notable. Il faudrait envisager une révision des contrats de téléphonie pour obtenir des économies à long terme et envisager une migration vers des solutions de téléphonie basées sur le cloud pour réduire ces coûts récurrents.
Chapitre 011 (Commission d’emprunt pour Collecticity, Ressources humaines + 23KE) :
Concernant la commission d’emprunt, Le paiement de cette somme est lié à l’emprunt de 4,4 M€ pour financer certains projets municipaux.
Cette offre a l’avantage de comporter trois années blanches, les années de remboursement des emprunts in fine. Il s’agit d’un emprunt de 4,4 M d’€ d’une durée de 20 ans au taux de 4,45% avec les intérêts, le montant réglé au bout de 20 ans sera de 6 398 911 € et 26 000 € de commission.
Mes observations visent à obtenir des clarifications sur les priorités budgétaires et l’impact financier à long terme des décisions prises pour notre ville.
En résumé, il apparaît bien que nous ayons réalisé des investissements nécessaires pour le développement de notre ville, mais nous continuons à vendre des biens communaux significatifs pour financer ces projets.
Cette approche soulève des questions sur la durabilité de notre patrimoine et notre capacité à maintenir un équilibre financier sur le long terme. De plus, je suis préoccupé par l’augmentation continue des dépenses de fonctionnement.
Je souhaite ajouter qu’il y aura des temps d’incertitude car comme vous l’avez constaté il aura fallu 51 jours au président de la république pour trouver un Premier ministre et l’ampleur de sa tache va être titanesque tant le pays a été laissé en jachère depuis de nombreuses année et tous les voyants sont au rouge avec une dette stratosphérique et rappelons qu’elle est actuellement à 46783 Eur par habitant contre seulement 36000 Eur fin 2016 et avec un déficit de l’Etat de 144 Milliards pour le budget 2024 et donc devront de facto réduire les dépenses et je suis sûr que les dotations de l’Etat versé aux collectivités locales figurent en bonne position pour des pistes d’économies et donc les années à venir seront très difficiles pour les collectivités car les dotations vont baisser à coup sûr. Et c’est pour cela qu’une municipalité doit se constituer au fil des années une réserve financière pour les temps difficiles et de crise et plus dure sera la chute pour les communes qui auront été moins prévoyantes et plus amère sera la pilule pour les administré.e.s.
Nous devons envisager des solutions alternatives afin d’optimiser nos ressources, sans compromettre la qualité des services aux citoyens.
Je pense qu’il faut renforcer la communication sur l’équilibre budgétaire et explorer des solutions tel que :
1. Optimiser nos ressources en examinant les lignes budgétaires et en identifiant des économies possibles en fonctionnement et en investissement.
2. Accroître les recettes via des partenariats publics pour financer des projets d’infrastructure sans compromettre notre patrimoine communal.
3. Revitalisation des Actifs Immobilisés : Au lieu de céder des biens et faire des ventes exceptionnelles en one shot, nous pourrions envisager leur réaffectation ou leur valorisation à travers des baux commerciaux ou des projets d’aménagement qui garantiraient un revenu à long terme.
4. Renforcement de la Communication avec les Citoyen.ne.s : Il serait bénéfique d’initier un dialogue renforcé avec les habitants sur les enjeux financiers de la ville ainsi que sur la dette et les différentes prêts contractés tel que le prêt in fine à la Deutsche Bank avec laquelle les négociations n’ont pas abouti et à laquelle il faudra bien rembourser la bagatelle de plus de 29 M Eur ! Un refinancement bancaire restant hypothétique. Il est bien qu’à partir de 2025, 1,5 M Eur, soit prévu pour permettre le remboursement in fine. Mais il est dommage que nous n’ayons pas commencé avant, comme cela était recommandé.