Pour résoudre le casse-tête des transports pendant les JOP 2024, la ville de Bagnolet a procédé à l’acquisition d’un troupeau d’ânes. Une décision qui sera validée lors du vote du budget le 4 avril.
Il va être particulièrement difficile de circuler pendant les JOP 2024. Des embouteillages sont à prévoir pour les voitures. Les transports en commun parisiens seront plus chers qu’à l’accoutumée et bondés du fait des hordes de touristes. Cela va s’ajouter aux difficultés habituelles dans notre ville qui est la plus mal desservie d’Est Ensemble pour ce qui est des transports collectifs rapides. Cette situation critique a conduit l’ancienne Maire adjointe aux mobilités et aux transports, Edith Félix, à entamer une réflexion de fond, sous la conduite du Maire bien sûr.
Dans un premier temps, il y eut l’idée de recourir aux chèvres de la Bergerie des Malassis qui avaient déjà l’habitude de déambuler dans notre ville. M. le Maire se faisait fort de convaincre le berger, via une modique subvention. Mais il est vite apparu que les capacités de transports des caprinés sont limitées. Que faire, alors? On a bien songé aux éléphants, mais le climat n’est pas encore assez chaud pour leur convenir. Et là, l’idée de génie: les ânes! Les ânes, c’est le terme générique, il y a bien sûr aussi des ânesses et des ânons qu’on ne saurait négliger.
Les ânes, les ânesses et les ânons transporteront donc passager.e.s et bagages entre les différents quartiers de la ville et permettront d’accéder à l’hôtel de ville et aux principaux bâtiments administratifs. Un premier essai sera réalisé pendant les vacances scolaires de printemps, au mois d’avril, pour une mise en service en juillet.
Avantage indéniable, les ânes, les ânesses, les ânons et les humains font bon ménage, à tel point qu’il est parfois difficile de les reconnaître. Doux et affectueux, les ânes, les ânesses, les ânons apportent du bonheur aux enfants et aux personnes en difficultés.
La fontaine aux ânes
La maxime est bien connue : il est impossible de faire boire un âne qui n’a pas soif et, nous le savons, cela explique bien des blocages constatés dans notre ville. Mais les ânes, les ânesses et les ânons ont parfois soif et il faut répondre à leur besoin vital de se désaltérer. Aussi la régie publique de l’eau d’Est Ensemble, pour laquelle nous nous sommes tant battu.e.s à Bagnolet, va installer une fontaine aux ânes devant l’hôtel de ville, plus précisément sous la passerelle entre l’ancien et le nouvel hôtel de ville.
Une autre question pratique s’est posée ensuite : quel nombre d’ânes, d’ânesses et d’ânons sont nécessaires à une ville comme Bagnolet? Selon les normes internationales de l’épanouissement humain, il faut compter un âne, une ânesse ou un ânon pour mille habitant.e.s. Pour notre ville, cela fait donc un troupeau de 39 ânes, ânesses ou ânons…
Et où abriter les ânes, les ânesses et les ânons, pendant la nuit? L’ancien hôtel de ville, désaffecté depuis de nombreuses années, s’est imposé comme l’asinerie idéale. Le bâtiment trouvera ainsi une seconde vie, dans le strict respect du patrimoine. Un dossier de subvention a été déposé à la Fondation du patrimoine pour réaliser les aménagements indispensables.
L’héritage
Les JOP 2024, écologiques et populaires, invitent à penser l’héritage. Pas question de se débarrasser des ânes, des ânesses et des ânons, comme de vieilles chaussettes, sitôt les JOP terminés. Dès la rentrée scolaire 2024-2025, ils amèneront les enfants à l’école chaque matin, comme cela se fait déjà à Uffholtz dans le Haut-Rhin (Lire ici). Les jours de marché, ils seront utilisés par les habitant.e.s du Centre ville et de la Dhuys pour remonter leurs courses, moyennant une carotte ou une friandise. Et tous les soirs, ils rentreront bien sagement à l’hôtel de ville …