Grève le 10 septembre 2024 pour un plan d’urgence Seine-Saint-Denis

Après la trêve imposée par la dissolution improvisée en juin 2024 par le président Macron, après l’annulation du rendez-vous de l’intersyndicale 93 avec la ministre démissionnaire Nicole Belloubet, les personnels du collège Travail Langevin sont à nouveau en grève pour réclamer un plan d’urgence dans l’éducation pour le département de la Seine-Saint-Denis. Un article du blog Education Bagnolet en lutte.

Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Partout dans le département les moyens humains et matériels manquent et se dégradent.

LE BÂTI TOUJOURS POURRI

Au collège, malgré des efforts sur le bâti par le département et des travaux important effectués cet été, l’étanchéité est toujours défaillante. En salle 7, les élèves de 6e ont fait leur rentrée en voyant leur cahier être trempés en classe, lors des fortes précipitations de début septembre. Dans les salles du sous-sol, condamnées pendant 1 an, les joins des V-Lux n’ont pas été remplacés, la peinture toute fraîche cloque déjà…

Mais il y a pire ! Désormais c’est la façade du collège qui menace de toutes parts et qui s’effondre.

Un premier toit provisoire de chantier a été installé à la hâte devant l’entrée pour protéger les élèves et les personnels des chutes de morceaux de la corniche.
Tout un symbole, car c’est sur ce pan de mur que se trouve la devise de notre République : Liberté, Égalité, Fraternité… les valeurs républicaines qui littéralement s’effritent.

DES MOYENS HUMAINS INSUFFISANTS

Concernant les moyens humains, les manquements restent inadmissibles pour un accompagnement digne de nos élèves :

  • Plus de 50% de nos élèves à besoins particuliers, notifiés par la maison du handicap, ne pourront pas être accompagnés par un AESH, faute de moyens.
  • Beaucoup de classes sont cette année pleines à craquer. Il ne sera pas possible d’inclure les élèves de la classe des non francophones UPE2A
  • Après 2 ans sans pôle médico-social, une infirmière est censée prendre son poste fin octobre. Une assistante sociale est arrivée en septembre mais seulement à mi-temps, ce qui est insuffisant au regard des besoins extrêmement forts de nos élèves. L’IPS de notre collège et le taux de boursier justifierait d’ailleurs la qualification en Rep+ de notre établissement.
  • Un congé paternité n’est pas remplacé en EPS.

On ne peut se satisfaire de cet état des lieux de rentrée et c’est pour cette raison que les personnels du collège travail se sont remis en grève ce mardi 10 septembre, en solidarité avec tous les établissements du département pour réclamer un plan d’urgence pour le 93 !

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