Voici la contribution de Goundo Diawara, cofondatrice et porte-parole du Front de mères, syndicat de parents des quartiers populaires, également publiée par Médiapart dans son dossier sur les propositions pour les quartiers populaires. Si nous ne nous sommes pas toujours retrouvé.e.s dans les déclarations de cette organisation, nous sommes en phase sur ces dernières propositions concernant l’école publique.
« Pour que les enfants des quartiers populaires considèrent l’école comme un espace d’élévation intellectuelle, il faut neutraliser toutes les bonnes raisons qui font qu’ils n’ont pas, en tant qu’enfants, l’école pour priorité. Il ne faut ni avoir faim ni vivre dans un logement exigu ou insalubre. Les parents, pour pouvoir s’impliquer dans leur parentalité, doivent occuper autre chose que des boulots qui les cassent.
Pour créer ces bonnes conditions d’apprentissage, il faut débloquer des moyens, c’est obligatoire. Les élèves d’éducation prioritaire notamment devraient tous avoir accès à l’éducation à la citoyenneté, l’éducation à la santé, l’éducation artistique et culturelle…
Il faudrait aussi renforcer l’encadrement avec des enseignants formés et mieux payés, et réduire les effectifs de classe. Ils pourront ainsi être à la fois dans la transmission de savoirs et dans le soin des enfants. Les profs devront aussi être épaulés par des personnels de santé et des psychologues dans tous les établissements, à temps plein. Tous les établissements scolaires devraient avoir un ou une assistante sociale pour pouvoir régler le dehors, tout ce qui ne peut pas aller. «