À celles et ceux qui souhaitent un tournant écologiste à Bagnolet à l’occasion des prochaines élections municipales, nous voulons apporter à la fois un retour d’expérience (notamment au travers de l’action de nos élus sortants, Jean-Claude Oliva et Michel Léon) et un engagement pour l’avenir. Comment construire une influence écologiste et citoyenne sur la politique municipale dans un temps long ?
La suite d’une campagne électorale en 2014 très clivante, qui ne s’était pas conclue par un rassemblement à gauche au 2e tour, la démarche d’opposition constructive des élu.es de la Liste Citoyenne menée par Mireille Ferri a rencontré au fil du temps l’écoute et la prise en compte du Maire et de la majorité municipale.
En s’appuyant sur le travail de terrain de la Coordination EAU Île-de-France, les multiples vœux présentés au Conseil municipal par nos élus ont souvent rassemblé toutes les forces politiques locales ; le Maire et la ville de Bagnolet sont devenus les fers de lance de l’action en faveur de la gestion publique de l’eau au niveau d’Est Ensemble, au cours de laquelle la votation citoyenne a été, en juin dernier, un épisode marquant pour l’eau, mais aussi pour la citoyenneté.
En s’appuyant sur le travail de terrain de la Ligue des droits de l’Homme, les vœux présentés par nos élus au conseil municipal, ont tracé là aussi la voie à un engagement de plus en plus fort et de plus en plus concret du Maire et de la municipalité : soutien à l’occupation des anciens locaux de la CPAM par les Baras et pérennisation de leur installation, création d’un Conseil de la laïcité, adhésion à l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants…
Ces quelques exemples montrent que nos idées ont ainsi peu à peu fait leur chemin pour rentrer dans le champ de la décision municipale dans les limites bien sûr de la triste réalité de l’état de la ville et de ses services, constatée en 2014 et qui pèse encore lourdement.
D’autres soutiens de cette campagne de Mireille Ferri ont rendu concrètes leurs convictions durant ces six années en s’engageant sur le terrain, ici dans l’animation de conseils de quartiers, là dans des groupes de travail pour aboutir à la réhabilitation ou à l’agrandissement des écoles de la ville, là dans la défense du service public à Bagnolet.
Les élections municipales approchant et à l’aune des bouleversements politiques que nous avons connus au plan national, il nous semble utile de rappeler ce qui nous a toujours animé encore plus haut et fort ici : Bagnolet a besoin d’une alliance large de compétences, de convictions et d’engagements pour la construction sur le territoire d’une gauche écologiste ou d’une écologie de gauche, capable de mettre en œuvre un programme d’écologie populaire.
Malgré tous nos efforts de discussion et de rassemblement depuis plusieurs mois, se dessine aujourd’hui pour le premier tour des élections municipales, un paysage avec au moins cinq listes de gauche, plus ou moins écologistes, faisant mine de s’opposer pour une « conquête » bien petite et le risque d’alimenter une fois de plus l’abstention et le vote d’extrême-droite.
Dans cette situation, nous prenons nos responsabilités en toute clarté. Nous choisissons de ne pas ajouter de la division à la division. Nous passons du discours sur le rassemblement aux actes. Nous choisissons la construction sur le temps long pour sortir notre ville de la crise. Fort.es de notre expérience et de notre vision d’avenir, nous nous engageons dans une alliance dès le premier tour avec Tony Di Martino et la majorité sortante, dans l’objectif de constituer un pôle écologiste autonome et fort au sein de la nouvelle majorité qui pèsera en faveur de la transformation écologique de la ville.
Bien entendu, nous souhaitons poursuivre les discussions déjà engagées avec les uns et les autres, en vue d’un rassemblement au second tour pour éviter de rejouer la situation calamiteuse de 2014. Nous sommes convaincu.es que, pour opérer le tournant écologique, il faut le soutien d’une vaste majorité de la population : c’est cela que nous voulons construire.
Car il ne s’agit pas seulement de gagner des élections, il s’agit de penser et d’agir avec le plus large rassemblement d’une gauche écologiste ou d’une écologie de gauche. Aucune liste ne sera crédible en proposant un coup de baguette magique : il faut compter sur le temps long et poursuivre le travail déjà entrepris. L’écologie ne se décrète pas, elle se construit et doit irriguer toutes les décisions à venir.
Les Écolos Solidaires : un Collectif pour Bagnolet, résolument écolo, résolument à gauche !
Le 1er décembre 2019