Le conseil municipal du 9 juillet a déclaré l’état d’urgence écologique à l’occasion d’un vœu proposé par les trois groupes de la majorité municipale. L’engagement de mettre l’écologie au cœur de l’action municipale pour le mandat qui s’ouvre.Le voeu a été voté par la majorité municipale. L’opposition s’est abstenue.
Vœu pour que Bagnolet se déclare en état d’urgence climatique et sociale, déposé par les groupes de la majorité municipale, Bagnolet en Commun, Écolos solidaires et Socialistes, Société civile et Républicain.e.s.
Bagnolet, à l’instar de nombreuses villes en France et à travers le monde, se déclare aujourd’hui en état d’urgence climatique.
Notre planète nous envoie des signaux de plus en plus forts et de plus en plus fréquents que le réchauffement climatique s’accélère et que ses conséquences sont lourdes, en particulier pour les territoires urbains. Il n’est donc plus question de détourner le regard et c’est par conséquent le moment de poser des actes forts, ambitieux et collectifs, au sein de notre municipalité afin d’agir contre ce risque majeur.
Bagnolet, ville populaire de la petite couronne parisienne, trop dense et bétonnée, est particulièrement concernée, car l’urbanisme dont nous héritons, provoque la formation d’îlots de chaleur urbains et amplifie les effets du changement climatique global.
Elle doit donc prendre toute sa part dans la lutte contre le changement climatique en agissant à deux niveaux : transformer la ville pour qu’elle reste vivable et réduire ses émissions de CO2. Car nous le savons désormais, ce sont entre 50 % et 70 % des leviers d’action contre la crise climatique globale qui se trouvent au niveau local, selon le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Cette urgence climatique doit s’inscrire dans l’ensemble de nos politiques publiques.
Ce vœu propose donc que Bagnolet participe activement au respect de l’accord adopté lors de la conférence de Paris sur le climat (COP21) en décembre 2015, en déployant un bilan carbone de la ville et en fixant une réduction chiffrée et progressive de ses émissions carbone.
Ce vœu propose que Bagnolet s’engage sans attendre dans la transformation écologique de la ville avec un programme de végétalisation, de conservation de la pleine terre et de désimperméabilisation des sols, de mise en eau dans le paysage et de création d’îlots de fraîcheur urbains…
Bagnolet entend se placer à l’avant-garde de la lutte contre le réchauffement climatique par des politiques climatiques publiques fortes, concrètes, et réalisables au cours de la mandature qui s’ouvre.
Dans le même temps, suite à la crise sanitaire provoquée par l’épidémie de COVID 19, une crise économique sans précédent et aux conséquences sociales très lourdes se profile. Bagnolet, ville populaire, est d’ores et déjà victime des conséquences de cette crise : elle a connu une surmortalité importante due au coronavirus et commence à être touchée par une hausse du chômage et par une précarité croissante. Dans un contexte national de casse du service public et d’abandon des territoires populaires, Bagnolet se déclare donc en état d’urgence sociale.
Les mesures annoncées par la majorité municipale en matière de refonte des tarifs de cantine et d’activités périscolaires pour les rendre plus accessibles, d’encadrement des loyers dans le parc locatif privé et de création d’une mutuelle de santé communale, seront autant de filets de sécurité pour permettre aux Bagnoletais.es de faire face aux conséquences économiques et sociales de la crise qui vient.
Considérant tout ce qui précède, le Conseil municipal de Bagnolet, réuni en sa séance du 9 juillet 2020 :
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Déclare l’état d’urgence climatique et social sur le territoire communal ;
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Mandate le Maire de Bagnolet pour prendre l’ensemble des mesures immédiates et de moyen terme pour lutter contre le réchauffement climatique et ses conséquences et pour préserver la population de Bagnolet des conséquences sociales de la crise économique qui s’annonce, guidé par l’impératif de mise en œuvre d’une écologie populaire et d’une politique de protection de sa population la plus fragile.